Flavin. Audrey Durand a trouvé sa voie dans le chant et dans son enseignement

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  • Audrey Durand aime le chant en général et prend plaisir aussi à l’enseigner. Un seul bémol peut-être : "Mon manque de confiance en moi en lyrique". Mais la Flavinoise se soigne ! Elle se produira à Rodez le 22 décembre.	DR Audrey Durand aime le chant en général et prend plaisir aussi à l’enseigner. Un seul bémol peut-être : "Mon manque de confiance en moi en lyrique". Mais la Flavinoise se soigne ! Elle se produira à Rodez le 22 décembre.	DR
    Audrey Durand aime le chant en général et prend plaisir aussi à l’enseigner. Un seul bémol peut-être : "Mon manque de confiance en moi en lyrique". Mais la Flavinoise se soigne ! Elle se produira à Rodez le 22 décembre. DR
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Rui Dos Santos

Alors qu’elle rêvait d’être avocate, la Flavinoise âgée de 44 ans fait carrière dans la musique. Après avoir fait ses classes dans le lyrique en Aveyron, découvert le jazz, elle se produit beaucoup en solo ou dans des groupes de variété. Elle prend plaisir également à transmettre cette passion à ses élèves de la banlieue de Toulouse. Elle aspire d’ailleurs à devenir un jour professeur de chant à plein temps à son compte.

Une carrière professionnelle ne tient (parfois) pas à grand-chose. Audrey Durand peut en témoigner. Née à Rodez, à la clinique Saint-Louis, le 4 févier 1977, elle est chanteuse lyrique et de variétés, à travers toute la France (et parfois même bien au-delà des frontières de l’Hexagone), œuvrant comme intermittente du spectacle, mais également professeur de chant, intervenant, uniquement le lundi, dans une école associative de Salies-du-Salat, près de Toulouse. Elle propose cette carte de visite depuis 2012. Elle aspirait pourtant à devenir avocate "pour défendre les pauvres". Et puis madame Poupard est passée par là.

Alors que la jeune Flavinoise (village d’origine de son papa, tandis que sa maman est de Carcenac de Salmiech) était en classe de 4e dans un collège ruthénois, cette enseignante de musique a laissé la flûte dans sa housse préférant proposer le chant à ses élèves. Du pain béni pour Audrey Durand. Elle n’a pas oublié : "Comme je chantais tout le temps, c’est sûr que j’ai adoré cette proposition. J’ai choisi de présenter une bossa nova". Ses parents ont été convoqués et encouragés à… inscrire leur fille à des cours.

Le virus circulait dans la famille car si son père était comptable de métier, il était musicien, jouant du clavier dans un orchestre. "C’est grâce à lui, avec le soutien de mes parents, que j’ai opté pour cette voie, mais, sans le savoir, ma prof de collège a été l’élément déclencheur", reconnaît la quadragénaire, mère de Paul, un adolescent de 14 ans qui écrit des textes de rap.

Elle a caché sa "double vie" !

Les premiers pas d’Audrey Durand dans cet univers ont eu pour cadre l’école de musique, qui ne s’appelait pas encore le Conservatoire. Et c’est d’ailleurs son fondateur, Jean-Pierre Berlioz, qui lui a mis le pied à l’étrier et confié les premiers rôles à l’âge de 17-18 ans. Mais, d’autres enseignants ont également gardé une place importante dans son cœur : Jocelyne Maton, Claire Bonnet (pour l’opérette), Rolandas Muleika ou encore Elena Nazarenko. Diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Kharkov (Ukraine), celle-ci a été recrutée, à l’issue de sa formation, par l’Opéra de Moscou pour chanter le rôle de la Reine de la Nuit dans "La flûte enchantée" de Mozart. Elle a interrompu sa carrière russe à la suite de son mariage avec un musicien français et s’est installée à Grand-Vabre, près de Conques, où elle a donné des cours de chant. Audrey Durand a été sa première élève.

La jeune artiste a vite découvert le potentiel de sa voix. Si elle n’a jamais arrêté le lyrique, elle a aussi goûté à la variété et au jazz. "Je cachais cette "double vie" car j’avais peur que cela me porte préjudice", se souvient-elle. Passée par un Deug en lettres modernes, option musicologie, à Rodez, l’Aveyronnaise a ensuite fréquenté l’université du Mirail à Toulouse pour sa maîtrise, mais aussi le Conservatoire national de région dans la Ville Rose, ainsi que l’école nationale de musique de Montauban, où elle a connu la Rignacoise Carine Dos Santos, à la trajectoire assez similaire.

Mercredi 22 décembre à Rodez

Alors qu’elle n’a pas oublié sa saison lyrique au Capitole de Toulouse en 2008, en tant que supplémentaire, elle garde aussi "un souvenir fort" de sa tournée d’été Avèze. Après avoir chanté, quand elle était étudiante, Chez Simone, place du Bourg à Rodez, et au Bowling du Rouergue à Onet-le-Château, elle a donc intégré cette caravane estivale, où elle a assuré la première partie, dans un registre de variétés, de Carlos, d’Herbert Léonard, de Sophie Darel ou de Zouk Machine. "Je proposais quatre ou cinq morceaux, des reprises, glisse-t-elle, avec une note de nostalgie dans la voix. J’avais 20 ans, cela a duré cinq étés. C’était grisant de chanter devant autant de monde".

Depuis, elle multiplie les expériences : "J’aime le chant en général. Le seul bémol est mon manque de confiance en moi en lyrique. J’ai d’ailleurs repris des cours voilà trois-quatre ans avec l’Aveyronnais Christian Crozes qui m’a dit "Tu aurais dû faire soliste !". Mais, mon rêve est d’être professeur de chant à mon compte à temps plein". En attendant, Audrey Durand tourne avec les Cherry Swing (pin-up des années 50), le Big band de Muret depuis huit ans et elle sera dans les rues de Rodez mercredi 22 décembre avec La fanfare de Noël, un spectacle déambulatoire distribuant des boules de notes…

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