Aveyron : les Restos lancent leur campagne… annuelle

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  • Sabine Renaud et Claude Jouve sont mobilisés pour cette 37e campagne des Restos du cœur.
    Sabine Renaud et Claude Jouve sont mobilisés pour cette 37e campagne des Restos du cœur. Ph. R
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Philippe Routhe

La 37e campagne des Restos n’est pas seulement hivernale. C’est toute l’année qu’ils sont mobilisés.

Fut un temps, le lancement de la campagne des Restos du cœur était circonscrit à une période bien précise. On parlait alors de campagne d’hiver. Vendredi dernier, Sabine Renaud, la présidente départementale de l’association a tenu une conférence de presse pour le lancement de la campagne… annuelle. Qui va désormais du 23 novembre au 22 novembre.
Le temps passant, les affaires ne se sont pas arrangées. « Les Restos sont désormais ouverts tous les jours », glisse-t-on. Été comme hiver. « Les barèmes changent toutefois, puisque sont pris en compte les frais de chauffage et d’électricité. Puis l’accès à l’aide alimentaire, et c’est le seul, est soumis à ressource. Pour le reste, toute personne qui pousse la porte des Restos sera aidée », explique Sabine Renaud.

500 000 repas servis, la demande augmente de 12 %

La campagne d’hiver à proprement parler va durer 16 semaines. Jusqu’à la moitié du mois de mars. Les bénévoles aveyronnais s’attendent à devoir faire face à beaucoup de sollicitations. Cette année encore, la demande a augmenté de près de 12 % avec plus de 500 000 repas servis. « On est prêt à faire face », assure la présidente, qui redoute toutefois un afflux de personnes victimes de l’arrêt des aides qui ont pu être mises en place avec la crise sanitaire.  Pour « faire face », les Restos se sont notamment dotés d’un camion itinérant, qui sillonne l’Aubrac et le Lévezou, et a pu remplacer son camion frigorifique tombé en rade. « C’est près de 50 000 € à chaque reprise. Heureusement, nous avons pu être aidés » souffle Claude Jouve, chargé de toutes les missions de partenariat, de mécénat et de la communication. Ce dernier est d’ailleurs sur la brèche pour dégotter de nouveaux locaux.

40 000 euros de loyer pour les locaux

Notamment à Villefranche-de-Rouergue, « où la présence d’un camion itinérant ne peut suffire compte tenu de la demande. » Il plaide aussi pour une baisse des loyers. « En Haute-Garonne, les Restos ont une trentaine de centres et paient 20 € de loyers. En Aveyron, nous en avons neuf et l’on paie 40 000 € », glisse-t-il.
Il salue toutefois le soutien de l’association des maires et du Conseil départemental, mais fait toucher du doigt, aussi, ce que coûte la mobilisation des Restos aveyronnais. « Sans nous, et en menant la même action, les collectivités devraient débourser 1,7 million d’euros… » Dont presque 900 000 euros pour les 77 000 heures de bénévolat comptabilisées.
Le bénévolat, pierre angulaire de la structure aveyronnaise qui affiche un budget de 230 000 €, est l’autre question cruciale. La pandémie a, en effet, provoqué la « perte » d’une cinquantaine de bénévoles.
C’est en effet avec 280 Aveyronnais, contre presque 340 l’an passé que les Restos lancent cette 37e campagne annuelle, que l’on espérait provisoire quand Coluche l’a lancée…

Du concert des Enfoirés, au bal des Restos

Plusieurs temps forts vont rythmer la vie des Restos du cœur aveyronnais. A commencer par le traditionnel concert des Enfoirés qui aura lieu en janvier. 150 bénéficiaires, de tout le département, vont en effet se voir offrir la possibilité d’assister à ce rendez-vous qui, cette année, aura lieu à l’Arena de Montpellier.  « Nous souhaitons que ce soit avant tout des personnes seules qui puissent en profiter. Chaque secteur doit toutefois se mobiliser pour trouver un bus », explique Sabine Renaud.
Pour remettre un peu les caisses à flots, les Restos veulent relancer les quines (celui de Rodez est d’ores et déjà fixé au 20 janvier et celui de Decazeville devrait avoir lieu en mars). Les opérations « livres du cœur », menées avec la Maison du livre à Rodez et « Terreaux du cœur », avec l’entreprise Braley, très rémunératrice pour la structure, devraient également avoir de nouveau lieu.
Puis, le 25 juin, dans toute la France, seront organisées de grandes journées « portes ouvertes ». Cette journée sera accompagnée d’un bal des Restos du cœur, qui devrait avoir lieu à Rodez, dans un lieu qui reste encore à arrêter.
Et bien évidemment, la grande collecte des Restos du cœur, elle, devrait avoir lieu en mars. 
 

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