Le Bouquet d’Alésia, la nouvelle bataille d’Adrien Vadon qui a vu plus grand à Paris

Né en décembre 1990, à Rodez, Adrien Vadon a grandi dans le chef-lieu aveyronnais, avant de rejoindre Toulouse pour un DUT (diplôme universitaire technologique) en gestion des entreprises et des administrations (GEA). Il a poursuivi à Nîmes au sein de Vatel, la prestigieuse école hôtelière, goûtant ainsi, pendant trois ans, à une immersion totale dans les différents services de l’hôtellerie et de la restauration. Après avoir décroché son master, il est monté à Paris.

Commençant comme serveur, car il voulait "apprendre toutes les facettes du job", il s’est fait la main dans trois restaurants, en particulier : Au Moka (15e arrondissement), Aéro Paris-Passy (16e) et Les deux palais, sur l’île de la Cité (4e) ; chez des… Aveyronnais au niveau du premier et du troisième. Mais, le jeune Ruthénois était focalisé sur une idée depuis le début : voler de ses propres ailes. Il a ainsi pris la gérance de Lili et Riton (un établissement de 90 places), dans le 14e arrondissement parisien, le 1er novembre 2018, avec un bel appétit mais en étant très clair : "C’est un tremplin ! J’ai envie de voir plus grand, de prendre une affaire plus importante. Peut-être en 2021".

Adrien Vadon a tenu promesse puisqu’il a, en effet, pris les rênes du Bouquet d’Alésia le 19 mai. "Des opportunités se sont présentées durant le confinement et, dans ma trajectoire personnelle de développement, je ne pouvais pas laisser passer celle-ci, souligne le trentenaire. D’autant que c’était le moment pour moi de partir : travaux de la Tour Montparnasse, moins de touristes, fermeture des théâtres…". Il est donc resté dans le même arrondissement avec la gérance d’une brasserie d’une taille supérieure : entre 120 et 130 couverts, dont plus de la moitié en salle mais avec également une belle terrasse. Un établissement d’une autre envergure et aussi une clientèle différente de celle du précédent : "Résidentielle, de passage, ainsi que celle qui fréquente le grand cinéma voisin".

En revanche, Adrien Vadon a conservé "le même esprit au niveau de la carte" : "C’est une cuisine traditionnelle, moderne, avec des plats souvent inspirés de mes voyages". Comment a-t-il digéré ce nouveau palier ? L’intéressé sourit : "Je ne ressens pas d’appréhension particulière. C’est comme quand on fait un enfant, on n’est jamais prêt avant d’y être". Les habitués du Bouquet d’Alésia n’ont pas vu de bouleversement : "J’ai voulu montrer qu’il y a du changement. J’ai changé, notamment, le store et le mobilier extérieur pour une touche plus moderne". Il complète, avec un sourire éclatant : "C’est une belle aventure qui commence". Après six mois aux commandes de cette brasserie, a-t-il déjà des démangeaisons ? "Je suis content ici, très épanoui, mais je pense maintenant à une multi gérance avec une deuxième affaire. On en veut toujours un peu plus", conclut Adrien Vadon.