Rodez : quand des musiciens d'Orange Blossom sont à l'écoute des "Squatteurs du blues"
Le groupe formé par des personnes en difficulté psychique, dépendant de l'hôpital Sainte-Marie, participe à un atelier musical avec le groupe nantais Orange Blossom. Il participera à leur concert le 3 décembre prochain au Bikini, à Toulouse.
C'est une étape de plus dans la belle ascension des "Squatteurs du blues". Le groupe créé en 2016 au sein du centre de réhabilitation psychosociale (CRPS) de Rodez, dépendant de l'hôpital Sainte-Marie, vient de passer deux jours à travailler avec deux percussionnistes du groupe Orange Blossom. Ce, avant d'aller assister à son concert qui sera donné au Bikini, à Toulouse, le 3 décembre prochain.
Pour Olivier Rabereau, l'infirmier qui pilote cet atelier musique, "le travail de réaffirmation de soi, d'identité positive", se poursuit plus que jamais. "Notre objectif est qu'ils se sentent bien" souffle celui qui, depuis 2017, peut mesurer le chemin parcouru. "Ces personnes souffrent de troubles psychiques et la musique est un moyen d'expression sur lequel ils peuvent s'appuyer".
Il y a un an, le groupe s'est rapproché de l'association "Prodiges" et Francis Estéves, dit Cisco, qui via la musique assistée par ordinateur a apporté un nouvel élan. Ce qui a notamment donné, en juillet dernier, la sortie d'un album, intitulé Opus 16/3. Un projet collectif qui n'était, lui aussi, qu'une étape de plus pour les "Squatteurs du blues".
Cisco, motivé également à l'idée d'apporter sa pierre à la déstigmatisation de la psychiatrie, a fait jouer son carnet d'adresses pour inviter Carlos Robles et Fatoma Dembelé, du groupe Orange Blossom. "Ils ont chacun des parcours de vie qui ne sont pas simple", souffle Cisco. " Ils comprennent tout à fait notre démarche et cela se passe super bien".
Il suffit de jeter un œil et une oreille dans la salle du Club pour comprendre. Fatomata et Carlos, avec le noyau dur des "Squatteurs du blues", se livrent à un échange de musicien à musicien. Durant ces deux jours, tous ont travaillé sur un titre d'Orange Blossom qu'ils ont réadapté. Dans le chemin de l'estime de soi, ce sont de belles notes qui se jouent là.
Le concert ? Francis Estèves sourit. "C'est une étape supplémentaire. Jouer devant un large public, ils ont besoin de s'y préparer longtemps à l'avance. Dans quelques jours, au Bikini, à Toulouse, ils vont pouvoir participer aux balances, puis assisteront à un concert pour lequel il y aura près de trois mille personnes". De quoi sans doute susciter l’envie à ces "Squatteurs du blues" de squatter un jour une grande scène. Ils en ont en tout cas pris le chemin.
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