Vidéo. En colère, les salariés de SAM à Viviez brûlent leur carte d’électeur
Les salariés de l'usine SAM à Viviez sont encore sous le choc à la suite de l'annonce de Renault de ne pas suivre l'offre de reprise proposée par Patrick Bellity.
Les yeux rougis de tristesse, mais surtout des sourcils froncés et des traits tirés de colère. Les 340 salariés de SAM technologies se sont réunis ce mercredi matin dans leur usine de Viviez, qui vit certainement ses dernières heures après le refus de Renault, la veille,
de soutenir l’unique repreneur, Patrick Bellity.
Après une réunion avec les représentants du personnel, les salariés ont décidé de brûler leur carte d’électeur devant la fonderie. Un geste symbolique pour manifester toute leur colère face à l’Etat « complice » selon eux de la décision du constructeur. « Quand j’entends Bruno Lemaire ce matin, j’ai envie de vomir ! Quelle honte, on nous traite comme des chiens et même mon chien, je le traite mieux que cela », s’énervait un salarié, 28 ans de boîte, qui a souhaité conserver son anonymat.
Sur les grilles de l’usine, ce mercredi matin, on pouvait également voir des affiches avec les photos d’employés, leur nombre d’années dans l’entreprise et leurs premières réactions après une « nuit blanche » : « 67 ans de notre vie investie... pourquoi ? », Cathy et Nine, 32 et 35 ans chez Sam ; « Le livre de ma vie professionnelle a une fin frustrante », Yvon, 41 ans chez Sam ; « 32 ans d’une vie jetés comme un vulgaire mouchoir », Lilian, 32 ans chez Sam...
Les représentants du personnel attendent 15 heures pour leur première réaction. Et elle sera, à n’en pas douter, teintée de colère.










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