Neige, verglas... Quand le Département lance son armée sur les routes aveyronnaises

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  • 80 engins sont mobilisés pour saler et déneiger les routes.
    80 engins sont mobilisés pour saler et déneiger les routes. Archives Centre Presse - José A. Torres
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Face aux assauts de l'hiver, les équipes du conseil départemental sont à pied d'œuvre depuis quelques jours déjà pour sécuriser quelque 6.000 km de routes. Et engager, comme chaque année, une véritable armée et un budget qui devrait se situer cette saison encore entre 2 et 4 millions d'euros. 

Alors que la neige est à nouveau attendue ce vendredi 3 décembre, mais aussi une large partie du week-end, y compris à basse altitude dans le département, les équipes de la Direction départementale des routes fourbissent leurs armes. L'hiver aveyronnais impose de remettre sans cesse l'ouvrage sur le métier, pour faire échec aux conséquences funestes de la neige et du verglas pour les usagers de la route. Épandre des fondants (sel, pouzzolane...) pour sécuriser les chaussées sans trop agresser l'environnement, chasser la neige en rotations successives sur les axes principaux et structurants, comme sur les voies secondaires, est au cœur d'un dispositif, baptisé "viabilité hivernale", dont le budget de fonctionnement s'apprécie entre 2 et 4 M€ chaque saison, de novembre à mars.

Coût au kilomètre

Dans le détail, la Direction départementale des routes évalue le coût au kilomètre entre 200 et 300€ pour les routes secondaires, et de 1.000 à 2.300€ pour les voies départementales principales et structurantes (chiffres 2020). Ces routes n'incluent pas la RN88, que prend en charge l'Etat à travers la Dirso, Direction interdépartementale des routes du Sud-Ouest, et ses équipes, elles aussi à pied d'œuvre durant tout l'hiver.  Dans ce coût au kilomètre, on intégrera celui du sel notamment, à 80€ la tonne livrée... Et ce sont entre 4.000 et 7.000 tonnes de sel qui sont  répandues (sous forme de saumure dans la plupart des cas) sur toute la largeur des voies de quelque 6.000 km de routes du département.

On relèvera également que le Département sait faire appel à des intervenants privés, entreprises de travaux publics, voire agriculteurs dûment équipés, pour épauler les missions de déneigement. Une quarantaine de contrats sont ainsi passés chaque année avec ces prestataires, essentiels pour assurer au plus vite la "mise au noir" (chaussée débarrassée de sa neige) dans les voies secondaires les moins fréquentées et, de fait, les moins prioritaires.

Économies sur le sel mais pas sur la sécurité 

L'enveloppe financière ne devrait pas être négligeable cette saison car force est de reconnaître que cette lutte contre les hostilités climatiques a débuté assez tôt en cette fin novembre pour laisser craindre une facture qui devrait se situer dans la partie haute de la fourchette... Mais d'ici la fin de l'hiver, l'espoir d'une bienfaisante douceur peut toujours venir alléger l'engagement budgétaire.  

Cette facture, le Département ne saurait la laisser déraper. Des économies sont entreprises chaque année, sans préjudice pour la sécurité des usagers de la route. L'économie de sel, notamment, s'apprécie au travers de systèmes résolument modernes, telle la thermographie dont est équipée la soixantaine de saleuses de la Direction départementale des routes : cette technologie embarquée a vocation à réguler la distribution de saumure sur les chaussées en fonction de la température des sols. 640 tonnes de sel avaient ainsi pu être économisées au cours de la saison 2020...

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