La cinquième vague est "celle du variant Delta", alors qu'Omicron pourrait devenir... un espoir ?

  • Pratiquement 100 % des 47 000 derniers cas de contamination en 24 heures sont l'oeuvre du variant Delta.
    Pratiquement 100 % des 47 000 derniers cas de contamination en 24 heures sont l'oeuvre du variant Delta. - Archives CP
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Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que Santé publique France a recensé 47 000 nouvelles contaminations au Covid-19 ces dernières 24 heures. Quasiment toutes étant l'oeuvre du variant Delta, alors que le monde s'inquiète d'Omicron, lequel pourrait être... un espoir, selon un immunologue. Mise au point.
 

Il faut remonter au mois d'avril 2021 pour atteindre un tel pic : Olivier Véran a annoncé ce mardi 30 novembre que 47 000 nouvelles contaminations avaient été recensées en 24 heures par Santé publique France, avant même que l'organisme ne rende public ce chiffre. "Nous avons une moyenne du nombre de contaminations par jour qui dépasse les 30 000, et qui pourrait être, si l'on suivait cette dynamique de +60% par semaine, supérieur au pic de la 3e vague d'ici la fin de la semaine", a-t-il ajouté, lors d'une séance de questions à l'Assemblée nationale.

Quelque 53 000 cas avaient été annoncé début avril, le record en 24 heures étant de 70 000 cas, début novembre 2020.

Le taux d'incidence national, lui dépasse aujourd'hui les 300 cas pour 100 000 habitants (en pourcentage, 0,3 %).

Omicron, la "lumière au bout du tunnel" ?

Alors que le monde s'affole autour du variant Omicron, dont un premier cas a été recensé en France, à La Réunion, et 42 en tout en Europe, répartis dans 10 pays, l’épidémiologiste et membre du Conseil scientifique Arnaud Fontanet a rappelé ce mardi matin sur France Inter que la priorité est d’abord de "freiner la cinquième vague liée au variant Delta, celle qui menace les services hospitaliers", a rapporté Le Parisien. Delta est effectivement responsable d'au moins 98 % des cas de contaminations depuis le 9 août 2021, selon Santé Publique France.

Selon le Pr Fontanet, il faudra "deux à trois semaines" pour savoir ce qu'il en est de la dangerosité du variant Omicron. Pour l'heure, ce que l'on sait de ce variant, ce sont les symptomes, avec une fatigue extrême, un rythme cardiaque élevé, des courbatures, une toux sèche ou une gorge qui gratte, et dans certains cas une faible fièvre, a indiqué Angelique Coetzee, la présidente de l'association médicale sud-africaine, qui a même parlé d'une maladie "bégnine". Avec notamment beaucoup moins de difficultés respiratoires. Il apparaît certes contagieux, relève La Dépêche du Midi, mais n'a pas encore été responsable d'un seul décès. Selon L'Indépendant, ce 30 novembre, 205 cas sont avérés dans le monde, dont la majorité en Afrique du Sud et au Bostwana, et 1 307 cas probables.

Même si l'Afrique du Sud est en proie à un fort rebond des hospitalisations, rien n'indique pour l'instant que ce soit dû au variant omicron. Qui pourrait même être "la lumière au bout du tunnel", d'après le professeur Zvika Granot, ummunologue à l'Université hébraïque de Jérusalem, cité par le quotidien catalan. "C'est une variante très contagieuse mais peut-être pas aussi agressive qu'on ne le craint. Au fur et à mesure que le coronavirus évoluera, il sera de moins en moins agressif", dit-il. Il estime que le virus sera présent durant plusieurs années, avec de nouveaux variants de moins en moins virulents.

Avec Omicron, y aurait-il des raisons d'espérer ? Encore faudra-t-il qu'il réussisse à supplanter l'agressif variant Delta, grâce notamment à sa capacité de propagation.

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