Aveyron : malgré tout, les "Sam" de Viviez gardent la flamme

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    Malgré tout, les "Sam" gardent la flamme
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GDM

Alors que les élus s’activent sur tous les fronts pour tenter de sauver la Sam, les salariés, de leurs côtés ne s’interdisent rien quant aux actions à venir.

La grande manifestation qui a rassemblé près de 6 000 personnes hier à Viviez est loin d’être le point d’orgue de la mobilisation pour sauver la Sam. Bien au contraire. Elle n’est certainement que le début d’un long combat.

Après ce rendez-vous réussi qui, selon les représentants du personnel, "est la démonstration que cela s’amplifie", les salariés de la Sam vont poursuivre leurs nombreuses actions. À commencer par l’occupation de l’usine, jour et nuit, et le blocage de la RD 840 entre le giratoire de La Vitarelle à Decazeville et le giratoire de Laubarède à Viviez. Et quand on interpelle les représentants syndicaux sur les actions envisagées pour la suite du mouvement, ils répondent à l’unisson que "pour l’heure, aucune autre action de terrain n’est programmée mais rien n’est exclu si la situation le demandait". Des actions coup de poing ? "Pourquoi pas, mais tout se décide en assemblée générale."

combattre sur le terrain juridique

Pour l’heure, c’est surtout sur le terrain juridique et de la négociation dans les sphères du pouvoir que le combat se concentre.

Avec deux objectifs. D’une part que l’Etat demande à la procureure de la République de Toulouse qui le représente, de faire appel de la décision de liquidation sèche de la Sam prise le 26 novembre dernier par le tribunal de commerce de Toulouse. Ceci afin qu’un nouveau délai soit accordé à la Sam pour poursuivre son activité jusqu’à fin mars 2022. Ce qui permettrait de trouver, durant ce sursis, un éventuel repreneur, notamment dans le cadre des pistes de diversification évoquées lors de la visite de Carole Delga le 29 novembre à la Sam. "Il y a des discussions, en haut lieu mais pour le moment on n’a pas de retour officiel de qui que ce soit, ni de rendez-vous", précise Ghislaine Gistau.

En même temps, il s’agit aussi d’œuvrer pour que l’Etat fasse pression sur Renault afin que le groupe automobile respecte son engagement de fournir de l’activité à Sam jusqu’à fin mars 2022. Philippe Martinez a souligné en ce sens qu’il avait ainsi donné ce week-end au président Macron et au Premier ministre Jean Castex tous les documents relatifs aux engagements de Renault. "Ils ne pourront plus dire qu’ils ne le savaient pas."

Et Jean-Louis Chauzy indique qu’il va de nouveau travailler en ce sens auprès de l’Elysée et du Gouvernement. "La réindustrialisation c’est d’abord conforter le tissu industriel qui existe car la production qui est faite à la SAM, si elle n’est pas poursuivie, sera exportée, cela serait un vrai scandale. Cette région comme l’Occitanie et le pays ont d’abord besoin d’avoir des activités basiques pour permettre à l’industrie de se redéployer. Donc, il ne faut pas l’enfoncer mais la pérenniser", a-t-il souligné"…

Et malgré tout, les "Sam" gardent la flamme.

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