Fermeture des discothèques : le coup de colère des patrons aveyronnais

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  • Après une réouverture sous conditions le 9 juillet dernier, les discothèques sont une nouvelle fois contraintes de fermer jusqu'au 7 janvier.
    Après une réouverture sous conditions le 9 juillet dernier, les discothèques sont une nouvelle fois contraintes de fermer jusqu'au 7 janvier. - Illustration
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Le Premier ministre Jean Castex a annoncé lundi que les discothèques seraient fermées pendant les quatre prochaines semaines. Une "incompréhension totale" pour les patrons des boîtes de nuit aveyronnaises.
 

La colère. Et le dégoût d'être une nouvelle fois "les boucs émissaires". Les discothèques aveyronnaises fermeront une nouvelle fois leurs portes ce jeudi à minuit, victime de la cinquième vague comme l'a annoncé le premier ministre Jean Castex, ce lundi soir. "On savait qu'ils ne nous aimaient pas mais s'ils veulent nous tuer, qu'ils le disent clairement !", fulmine Jean-Michel Lemourier, patron du "Privilège" à Onet-le-Château. Comme ses confrères du "Loft" en centre-ville de Rodez ou encore de "L'Excalibur" à Espalion, l'homme avait retrouvé le sourire depuis la réouverture cet été. "Chaque samedi, on refusait du monde. Les gens ont envie de faire la fête et ils le font dans une belle mentalité, on reprenait enfin plaisir à exercer notre métier", confie Jean-Louis Cabiron de "L'Excalibur". Pour lui, cette nouvelle fermeture "fera des dégâts", le mois de décembre étant l'un des plus fructueux pour les établissements de nuit, avec la fameuse nuit de la Saint-Sylvestre.

"Injustice"

"On nous parle des aides, mais on attend déjà celles des mois de fermeture. Et comment vivre avec 10 000€ quand on peut faire 80 000€ de chiffres d’affaires en décembre ?", s'interroge pour sa part Jean-Michel Lemourier. Surtout, pour les deux dirigeants d'entreprise et leurs équipes, "l'injustice" a dû mal à passer. "Pourquoi nous devons fermer et pourquoi les bars de nuit ou encore les clubs libertins peuvent, eux, rester ouverts ? Depuis la réouverture, on fait tout dans les règles, personne n'entre pas sans pass sanitaire, il y a des contrôles de cartes d'identité et on n'a jamais entendu parler d'un quelconque cluster dans une boîte", s'énervent-ils. "Nous sommes 1300 discothèques en France, on ne pèse pas dans l'électorat", souffle Jean-Louis Cabiron quand Jean-Michel Lemourier aimerait pour sa part "que la profession monte au créneau et soit enfin défendue par notre syndicat (Umih) !"

Entre colère et surtout incompréhension, le patron du "Privilège" a décidé de profiter de ses derniers moments "de liberté" en annonçant déjà l'ouverture exceptionnelle de son établissement mercredi, jusqu'à cinq heures du matin, et jeudi... jusqu'à minuit. L'entrée sera gratuite. En centre-ville de Rodez, le "Loft" en fera de même dans la nuit de mercredi à jeudi "pour la der de l'année". Quant aux retrouvailles prévues au 7 janvier, "on n'y croit pas". "On a toujours été les dindons de la farce dans cette crise", concluent les deux figures des nuits aveyronnaises. Des nuits qui seront une nouvelle fois bien calmes et tristes dans un département où la "désertification" de ce secteur est aussi une réalité. 

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Les commentaires (2)
Altair12 Il y a 2 années Le 08/12/2021 à 10:45

Il semble que ce milieu soit propice à la diffusion du covid !

CRIC 12 Il y a 2 années Le 07/12/2021 à 20:36

Mais ne vous inquitez pas, notre cher gouvernement va promettre des aides faramineuses pour ka profession