Les Français disent se sentir mieux... mais pas dans la tête
Globalement, les Français déclarent se sentir mieux par rapport à l'année dernière. Pourtant, leur santé mentale reste encore fragile. Un Français sur cinq souffre de dépression et 20% se disent très souvent anxieux. La santé mentale des femmes serait par ailleurs plus détériorée que celle des hommes.
Les Français se sentent-ils mieux ? Oui si l'on regarde l'indice de confiance et bien-être du baromètre "Confiance et bien-être" des mutuelles MGEN et Solidaris*. Etabli sur une échelle de 0 à 100, cet indice monte à 56,9 en 2021, contre 55,5 un an plus tôt.
Pourtant, "les résultats sont ambivalents", s'empresse de préciser le sociologue Michel Wieviorka. "Une crise comme celle du Covid-19 dissout les repères et crée du trouble, d'où les résultats contrastés".
Une population anxieuse ?
Une situation exacerbée chez les femmes, dont l'indice de santé mentale est "au plus bas depuis 2016", année de la première édition de ce baromètre. En 2021, le niveau s'élève à 56,1, alors qu'il était à 59,2 en 2020 et à 61,4 en 2016. Un quart des femmes déclarent une anxiété fréquente, contre 17% des hommes.
Pour le côté positif, sept Français sur dix se disent satisfaits de leur vie amoureuse ou sentimentale (+5pts en un an) et ils sont autant à pouvoir compter sur de vrais amis. 84% estiment vivre dans un logement vraiment confortable. Mais, signe d'un baromètre aux résultats "ambivalents", 42% des Français ressentent un fort stress au travail ou dans leurs études (contre 36,3% en 2020) et plus d'un Français sur deux évoque une cadence élevée au travail (+7pts)
Les Français sont également "moins nombreux à avoir suffisamment de temps en dehors de leur travail", le pourcentage chutant de 56,8% en 2020 contre 51,1% en 2021.
Quid du système de santé ?
La pandémie de Covid-19 a mis en évidence l'importance d'un système de santé efficace et fiable. 67,9% des Français jugent leur système de santé "d'excellente qualité". Cependant, toutes les tranches d'âge ne sont pas unanimes : "les plus de 60 ans sont 72,9% à le considérer de qualité et les moins de 40 ans sont 68,6%", note l'étude.
Les plus sévères sont les 40/59 ans avec 62% d'opinion favorable. "Tout au long de la pandémie, on a raisonné comme s'il y avait deux catégories de populations, explique Michelle Wieviorka. "Avec cette tranche d'âge de 40-59 ans, il y a surtout une génération intermédiaire qui apparaît, et qui exprime des sentiments plus négatifs que les deux autres", conclut le spécialiste.
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