Millau. "Osons avouer nos faiblesses pour nous renforcer"
Chaque année, les pompiers se réunissent le 4 décembre pour faire corps autour de la Sainte-Barbe.
Ah, la Sainte-Barbe ! "L’éternelle patronne de tout ce qui brûle, éclate, fulgure et détonne". La protectrice des sapeurs-pompiers, entre autres. Comme le veut la tradition, remise au goût du jour sous la Troisième République, le 4 décembre est un moment de retrouvailles pour les pompiers, professionnels comme volontaires. C’est un temps de cohésion et d’hommages. C’est une journée de décorations et de discours. Une cérémonie très formalisée qui a toutefois dérogé au protocole habituel à cause de la pluie. Elle a ainsi débuté à l’intérieur de Centre d’incendie et de secours de Millau (CIS) pour entonner La Marseillaise, suivie d’une remise de médailles pour récompenser les années d’ancienneté des sapeurs et accueillir les nouveaux pompiers.
Malgré la météo capricieuse, élus et gradés ont tout de même mis le nez dehors pour déposer la gerbe sur le monument aux morts et observer une minute de silence. Puis, une fois de retour à l’intérieur, vint le temps des discours.
C’est William Buchet, chef de la caserne, qui a ouvert le bal en commençant par "une rétrospective, comme il est d’usage. Cette année, les pompiers du CIS de Millau ont réalisé 2 410 interventions (1 895 secours à personne, 146 accidents de la route, 159 feux et 210 opérations diverses), soit une augmentation de 2 % par rapport à l’année dernière, mais qui s’inscrit dans la ligne départementale." Après avoir rappelé les principales interventions de 2020 à savoir l’incendie de Bigmat en juin "qui aurait pu tourner en véritable feu de quartier sans les pompiers" et celui du centre de sports en septembre, William Buchet a tenu à remercier "les anciens pour leur présence et le soutien sans faille des conjoints et conjointes des pompiers car je mesure le temps passé par ces derniers hors de leur foyer".
Côté effectif, le CIS de Millau compte 77 pompiers volontaires, 25 professionnels et 12 jeunes sapeurs-pompiers. Mais malgré huit nouvelles recrues, une caserne récente et du matériel de qualité, le chef de centre se montre inquiet pour l’avenir.
"Force est de constater qu’aujourd’hui la ressource humaine est fortement dégradée, nous n’attirons plus autant que les décennies passées. […] Je formule le souhait que très rapidement des mesures nationales fortes […] soient prises en compte afin de pérenniser le volontariat qui est la pierre angulaire de l’organisation de la Sécurité civile en France et de surcroît en milieu rural." Et de conclure : "Osons avouer nos faiblesses du moment pour renforcer notre organisation de demain."
Mais qui est Sainte-Barbe ?
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