Salles-Curan : les sapeurs-pompiers lancent un véritable "appel d’urgence"

Une opération de sensibilisation était organisée, vendredi 3 décembre, par les sapeurs-pompiers en quête de bénévoles. Et pour accentuer l’urgence du recrutement de volontaires, l’adjudant-chef Christophe Cadars, chef du Centre d’Incendie et de Secours accueillait le commandant Benoît Nicol, responsable de la cellule volontariat du Service Départemental d’Incendie et de Secours et le commandant William Buchet, chef du groupement Sud.

Pour attirer l’attention du public et inciter à l’engagement, des banderoles ont été placées aux entrées du village en présence du Maire Maurice Combettes, et du Président de la Communauté de communes Lévezou- Pareloup Alexis Canitrot. Les sapeurs-pompiers et le public présents assistaient ensuite à une réunion d’information menée par Benoît Nicol et William Buchet qui, à l’aide d’un diaporama, présentaient les forces et faiblesses de notre modèle de sécurité civile notamment en zone rurale. Les chiffres retraçant l’activité opérationnelle dans le département ont été rappelés : 88 % de secours d’urgence aux personnes, 7 % de sorties pour incendies, 5 % d’appels divers : animaux, intempéries, environnement, interventions périlleuses…

Effectifs bien trop faibles

Mais les courbes de l’activité opérationnelle et de la disponibilité des sapeurs-pompiers traduisent la forte pénurie de sapeurs-pompiers volontaires en journée (92 % de la ressource) dans les 3 groupements territoriaux du SDIS. Quant au secteur de 1er appel du Centre d’Incendie et de Secours de Salles-Curan, il comptabilise à cette heure 114 interventions depuis le 1er janvier dont 52 % ont été effectuées par le centre seul, 26 % nécessitant un renfort et 22 % réalisées en totalité par un autre centre de secours.

L’effectif est à ce jour bien trop faible (17 sapeurs-pompiers) d’où la nécessité de recruter pour renforcer la disponibilité de ce centre. Parallèlement, on note qu’une seule convention employeur/SDIS est active sur ce centre et concerne un seul sapeur-pompier. Le conventionnement permet de libérer les sapeurs-pompiers volontaires sur leur temps de travail afin de distribuer les secours et ainsi garantir une réponse opérationnelle de proximité ; il est donc urgent d’étoffer ce dispositif à d’autres salariés/employés. C’est une solution efficace pour pallier cette pénurie de disponibilité et journée.

Enfin, en milieu rural, sur des centres d’incendie et de secours de faible activité, il n’est pas envisageable de recourir à des effectifs professionnels. Cependant, les sapeurs-pompiers volontaires ont sur ces secteurs une vie professionnelle souvent extra-muros et sont absents lors des interventions. Il faut donc motiver la population, susciter des vocations, hommes et femmes, dans la tranche d’âges de 18 à 55 ans, pour conserver un maillage territorial de qualité. Chacun a un rôle à jouer et, surtout, il y a des vies à sauver, des angoisses à calmer, des catastrophes à maîtriser.