Rodez. Triathlon : Simon Boutonnet s’élance vers le championnat du monde d'Ironman 70.3

"C’est hyper addictif !", lance Simon Boutonnet quand il évoque le triathlon. En 2017, le Ruthénois qui porte les couleurs de l’équipe Armadoc a goûté pour la première fois aux Ironmans, les longs formats de triathlon, et plus particulièrement aux Ironmans 70.3.

Une variante où les distances sont divisées par deux. Mais les concurrents doivent quand même nager 1,9 kilomètre, rouler 90 kilomètres et courir 21 kilomètres. Soit un total de 113 kilomètres. "J’en fais un par an, généralement", remarque le triathlète.

Et c’est lors de son Ironman annuel, le 23 octobre en Sardaigne, que Boutonnet a décroché son ticket pour le championnat du monde 2022, qui se déroulera à Saint-George (Utah, États-Unis), le 29 octobre. Pourtant il pensait avoir mal commencé. "J’ai mal nagé, je n’étais pas du tout dans mon allure habituelle. La mer était très agitée et avec le Covid-19, je n’avais pas pu beaucoup m’entraîner en natation."

54^e du classement général

Le Ruthénois est sorti de l’eau en 34’30, à la 180^e place sur 1228. "Après j’ai fait un très très gros vélo (2h27’13) ", se souvient-il. Et à l’issue d’une course d’1h30’26, le triathlète s’est classé 15^e de sa catégorie (30-34 ans) et 54^e du général. Mais il n’a pas su tout de suite qu’il était qualifié pour les mondiaux. "Avec la pandémie, il n’y a pas eu de remise des prix, alors comme je n’avais pas reçu de message dans les jours qui ont suivi je me suis dit que je n’étais pas qualifié."

La bonne nouvelle est finalement arrivée deux semaines après l’événement. Mais la route, notamment celle de la préparation, va être longue avant de décoller vers les États-Unis.

Une riche saison à venir

Alors qu’il reprend tout juste la natation après un mois de coupure, Boutonnet a déjà une vision claire sur son programme de l’année prochaine. "Je commencerai par des stages de vélo en Espagne, en février", annonce-t-il. Puis une reprise des triathlons au printemps. Et en juin, il prévoit de se frotter à l’Ironman 70.3 du Luxembroug avec son club d’Armadoc. "J’espère qu’on pourra y décrocher la qualification pour les mondiaux 2023, en Finlande."

Le Ruthénois testera aussi sa forme sur le Fitdays dans le Haut-Languedoc, sur le triathlon du Lévézou ou encore celui de Narbonne. Et pourquoi pas, aussi, essayer de passer en dessous de la barre des trois heures sur un marathon, tel qu’il se l’était fixé cette année à Barcelone (3h02'53, le 7 novembre).

Mais l’objectif principal de sa saison, c’est le championnat du monde d’Ironman. "J’ai déjà fait des courses de vélo internationales à étapes, mais ce sera la première fois que je vais si loin et sur une compétition aussi grosse !"