Bassin de Decazeville : plus de 2 000 personnes à nouveau rassemblées devant l'usine Sam de Viviez
Une nouvelle mobilisation a été organisée ce jeudi soir. Réunissant plus de 2000 personnes, selon les organisateurs, devant le site Sam à Viviez.
Tout a débuté par un visuel surprise, montrant une voiture Renault enflammée de manière symbolique. Puis, Ghislaine Gistau a fait le point sur la situation, trouvant les propositions de reclassement indécentes : "Nous vivons un drame social, les coupables devront payer, Renault, responsable de la fermeture des fonderies en France, et l’État complice qui ne fait rien pour nous sauver."
Les syndicalistes et l’ensemble du personnel ont décidé d’occuper l’usine jusqu’à Noël, voire plus longtemps s’il le faut afin de sauvegarder l’outil de travail en état de bon fonctionnement, car "ici on peut produire toutes sortes de pièces alu".
Une réunion à Paris lundi
François Marty, président de Decazeville communauté et maire de Decazeville, mesure le traumatisme que vit le territoire, avec "7 000 emplois perdus depuis 60 ans".
Il a annoncé toutefois qu’une réunion se tiendra à Paris, lundi 13 décembre, au ministère de l’Industrie, soit en présentiel soit en visioconférence. Seront notamment présents : les représentants syndicaux du personnel de la Sam, Carole Delga, Arnaud Viala, les quatre parlementaires de l’Aveyron, Dominique Costes (président de la CCI), Jean-Louis Chauzy, Jean-Louis Denoit, François Marty.
Un territoire qui souffre
Le conseiller départemental André At fustige pour sa part les technocrates qui considèrent l’industrie comme de "l’ancien monde". L’Aveyron ne doit pas souffrir mais doit rester un territoire vivant. Le conseiller régional Stéphane Bérard a confirmé que la Région croit en l’avenir de la fonderie en France et de la Sam sur le Bassin, avec des projets autour de l’électromobilité et de la filière des mobilités décarbonées : "Nous ressentons un sentiment d’injustice sociale et une fracture territoriale, empaquetées d’une immense incompréhension." Enfin, David Gistau a conclu en remerciant la population : "Votre présence est exemplaire. La procureure a pris une décision de classe, être faible pour les forts et forts envers les faibles. Depuis février, cela fait 4 saisons que nous luttons. Nous pouvons tous nous regarder les yeux dans les yeux. Ne lâchons rien".
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