Millau : des kilos de jouets pour des tonnes de bonheur

Mercredi, c’est le jour des enfants. Pourquoi ne pas en profiter pour leur demander de ranger les jouets ? La formule ne doit pas être impérative, mais adressée comme une invitation à donner le sourire à un autre petit Millavois pour Noël. Il y a forcément là, pas loin du lit ou ailleurs, une peluche qu’ils délaissent, un livre qu’ils ne reliront pas, une construction déjà bâtie ou un personnage miniature remis dans sa boîte. De tout ça, les parents peuvent même en dégager quelques euros, histoire de remplacer ces jeux d’enfants par d’autres plus intéressants à leurs yeux. En voilà une idée qu’elle est bonne. Et, depuis 1991, la bourse aux jouets permet tout cela.

Depuis lundi soir, une dizaine de salariés de l’espace loisirs Lud’O du Créa s’affaire, aidée par quelque quarante bénévoles. Mais quel est le taux de pourcentage masculin dans ce chiffre tout rond ? "%, cette année, mais on en a eu, déplore Jessica. On a perdu des anciens parce que l’âge, le Covid-19… Heureusement, des néo-Millavois prennent le relais car ils y voient un bon moyen de lier des connaissances. Des amitiés se créent durant la semaine."

Sur les tables dispatchées dans la salle des fêtes, des jeux prennent déjà place, rangés par thème. Il y en a pour tous les goûts et tous les âges. Durant le premier jour de dépôt, 750 sont arrivés grâce à une quarantaine de personnes, d’autres hier et plein encore arriveront aujourd’hui et demain.

Rendre service à la population

Et dire que tout avait commencé il y a 30 ans, en 1991, avec simplement 44 déposants et 451 jeux au total. Alors que, en 2019, date de la dernière édition, 232 personnes ont déposé 3 867 jeux, soit 88 % de plus en 28 ans. " L’intérêt pour la MJC d’organiser ce type d’événement est que l’on porte des valeurs d’éducation populaire. Dans un premier temps, c’est pour rendre un service à la population, surtout celle qui n’a que peu de moyens en ces temps de crise ou de tout temps. Ensuite, les gens ont de plus en plus envie que les jeux aient une seconde vie. C’est plus qu’une tendance, c’est un nouveau mode de consommation ", assure Jessica. " Parmi les déposants, on rencontre toutes les classes sociales. Si des gens viennent encore pour faire du profit, d’autres arrivent avec des jeux écolos déjà à bas prix pour défendre un principe. Et puis, il y a aussi ceux qui ont des garages plein et plus besoin de feng shui", détaille la jeune femme.

Avec ses collègues salariés et les bonnes âmes bénévoles, l’heure est à la saisie. Il y a encore du travail pour Charlène, Lætitia, Émilie, Elian, Jonathan très mobilisés toute cette semaine.

Le port du masque et le pass sanitaire sont obligatoires pour tout dépôt et/ou achat. La jauge est limitée à 200 personnes.