Aveyron : tous les salariés de la fonderie SAM de Viviez ont reçu leurs lettres de licenciement

  • Les salariés ont reconduit l'occupation du site.
    Les salariés ont reconduit l'occupation du site. DDM - BHSP
Publié le , mis à jour
Bernard-Hugues Saint-Paul

Les lettres de licenciement sont arrivées pour les 333 salariés de la fonderie SAM de Viviez.   Jean-Pierre Floris, délégué interministériel aux restructurations d'entreprises,  est mandaté  pour 3 mois sur le dossier de la SAM, la réindustrialisation du Bassin et l'avenir du site de la fonderie.  Il est arrivé sur place ce mardi.
 

Les premières lettres de licenciement des 333 salariés de la fonderie SAM de Viviez sont arrivées samedi 11 décembre. Avec effet immédiat. "Je n'ai pas pu aller chercher la lettre recommandée samedi. J'y vais aujourd'hui. J'ai une boule au ventre", confie cette Decazevilloise, salariée depuis 25 ans. 

Sébastien, responsable de labo au service qualité, lui aussi depuis 25 ans, explique :  "C'est un effet immédiat au 11 décembre. Maintenant on bascule sur une période de rétractation jusqu'au 31 décembre. Pour moi, c'est basculer sur un CSP (contrat de sécurisation professionnelle) pendant 12 mois pour l'année 2022. Pour être encadré par un conseiller vers une reconversion professionnelle éventuellement ou une formation. On est un peu dans le doute et dans le flou. On espère être bien accompagnés".  

Ce lundi 13 décembre, dans le cadre du comité de suivi SAM, une visioconférence a eu lieu entre les salariés de la SAM, les ministres Bruno Le Maire (Economie), Agnès Pannier-Runacher (Industrie), Elisabeth Borne (Travail), d'élus  (présidente de Région, parlementaires, élus locaux), président du CESER (conseil économique social environnemental régional) Occitanie, et les services de l'Etat.

" Une discussion franche", selon Bercy, qui estime par ailleurs que l'offre d'abondement du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi; mais en réalité un plan de licenciement NDLR) par Renault est "incomplète".  Car si Renault abonde pour 1 million d'euros le PSE pour le volet formation (soit environ 3 000€ par salarié), en revanche, il n'a rien proposé pour ce qui est de l'indemnité supra légale. 

Le ministère indique être en relation étroite avec Renault.

 Le délégué interministériel aux restructurations d'entreprises Jean-Pierre Floris n'est pas un inconnu en Aveyron :  il avait déjà  visité l'usine Bosch en 2018 pour examiner les pistes de diversification de l'entreprise ruthénoise. Il doit être présent dès ce mardi 14 décembre sur le site de la fonderie SAM. Il sera accompagné par des membres des cabinets des ministres de l'Economie et du Travail, ainsi que d'élus et des membres des services de la Région.

Un point d'étape sera effectué toutes les trois semaines et la mission de Jean-Pierre Floris pourra être prolongée si nécessaire.  Cette mission est distincte des deux pistes de diversification du site de la fonderie par des industriels français et pour lesquelles les négociations se poursuivraient.

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