Usine Sam de Viviez : "Il faut que les employés veuillent retrouver d’autres postes"

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  • Jean-Pierre Floris a été chargé de trouver des solutions de reclassement pour les salariés licenciés de Sam.
    Jean-Pierre Floris a été chargé de trouver des solutions de reclassement pour les salariés licenciés de Sam. Centre Presse - José A. Torres
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Jean-Pierre Floris, ancien délégué interministériel en charge de la restructuration industrielle, a été chargé de mission par l'Etat pour trouver des solutions de reclassement pour les salariés licenciés de Sam. Après sa première journée sur le terrain mardi, il a fait le point sur la situation.

Nommé lundi, il était déjà sur le terrain mardi. Jean-Pierre Floris, ancien délégué interministériel en charge de la restructuration industrielle et qui a notamment passé une grande partie de sa carrière chez Saint-Gobain, a été chargé par l’État et la Région Occitanie d’accélérer, dans le Bassin de Decazeville, la mission "choc industriel", lancée l’été dernier, afin de trouver des possibilités de reclassement pour les 333 salariés de la fonderie Sam de Viviez. Mardi matin, il a pu visiter l’usine en présence de la préfète de l’Aveyron. Il fait le point sur la situation.

Comment s’est passée cette première journée sur place ?

Je suis tout à fait satisfait. Notre but est de travailler avec tout le monde pour la réindustrialisation et retrouver du travail aux salariés qui le souhaitent. Notre travail est de bien faire le bilan des compétences qu’il y a chez les employés de Sam, et de voir toutes les opportunités qui se présentent. Nous nous sommes fixé un calendrier très resserré pour avoir le bilan des offres d’emplois disponibles immédiatement dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres autour de l’usine et des projets que l’État et la Région sont susceptibles d’aider pour créer rapidement de l’emploi. Aujourd’hui, c’est trop tôt pour s’engager sur des chiffres précis, nous voulons, avoir une situation claire pour la fin du mois de janvier. Nous avons aussi besoin de mobiliser les élus pour que tout le monde explique aux salariés, après cette période extrêmement difficile, qu’il faut essayer de bâtir l’avenir et regarder les opportunités qu’il y a. Comme tout le monde, je regrette la situation dans laquelle ces collaborateurs, qui sont motivés et aiment leur entreprise, mais il faut passer à autre chose et nous sommes là pour les aider et comme l’a dit Monsieur Le Maire, laisser personne sur le tapis.

Bercy a parlé lundi de 21 projets porteurs d’emplois qui ont été identifiés…

Honnêtement, je ne sais pas encore s’il y en a bien 21. Il y en aura peut-être beaucoup plus si on compte toutes les entreprises qui ont besoin de personnel. Après, il n’y a pas forcément 21 projets qui nécessitent des aides d’État.

Que pensez-vous du site de Sam, que vous avez visité mardi matin ?

C’est toujours triste de voir une usine qui ne tourne pas. Les personnes que nous avons vues sont très attachées à leur entreprise, elles connaissent profondément leur métier. Il y a une partie moderne et une partie du matériel qui date un peu. Je suis un industriel, j’aime beaucoup les usines. J’ai discuté avec les salariés et c’est certain que les performances industrielles ne sont pas à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’une usine plus moderne. Mais les gens en sont conscients. Si j’avais une appréciation à apporter sur la gestion de cette société jusque-là, ce serait un avis réservé.

Vous êtes un spécialiste de ce genre de situation. Y a-t-il de l’espoir pour reclasser les salariés ?

Sinon je n’aurai pas accepté de venir. Je le fais parce que je sais que tout le monde a déjà beaucoup travaillé main dans la main et je suis là pour donner un coup d’accélérateur. Après, c’est un effort collectif, il faut que les employés, malgré leur attachement à Sam, veuillent retrouver d’autres postes.

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Les commentaires (1)
CRIC 12 Il y a 2 années Le 14/12/2021 à 20:50

Encore un fossoyeur envoyé par l’état et qui va toucher 45 ou 50000 € par mois pour dire qu’il n’y a rien à faire !!!!
Son avis est réservé !!!! Ça veut tout dire