Covid-19 : la campagne de vaccination des enfants fragiles débute ce mercredi

  • Le comité consultatif national d’éthique rendra son avis jeudi 16 décembre sur la vaccination des autres jeunes Français âgés de 5 à 11 ans.
    Le comité consultatif national d’éthique rendra son avis jeudi 16 décembre sur la vaccination des autres jeunes Français âgés de 5 à 11 ans. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

La vaccination des enfants « à risque », susceptibles de développer des formes graves du Covid-19, s’ouvre ce mercredi. Avant, sans doute, d’être généralisée sur la base du volontariat à tous les autres dans les jours ou semaines à venir.
 

Avec le feu vert des autorités sanitaires, le gouvernement a ouvert les injections à partir de ce mercredi aux 360 000 enfants (de 5 à 11 ans) présentant un risque de faire une forme grave de la maladie et à ceux vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées. La campagne vaccinale sera-t-elle élargie à tous les enfants ?

Quels sont les enfants concernés ?

Dans le détail, les enfants pour qui la Haute Autorité de santé (HAS) préconise le vaccin contre le Covid-19 sont ceux souffrant de plusieurs comorbidités : maladies hépatiques chroniques, maladies cardiaques et respiratoires chroniques (dont l’asthme sévère nécessitant un traitement continu), maladies neurologiques, immunodéficience primitive ou induite par médicaments, obésité, diabète, hémopathies malignes, drépanocytose et trisomie 21.

La HAS indique également qu’il est préférable de vacciner les enfants atteints d’une comorbidité dont on sait que, chez les adultes, elle favorise les formes graves. C’est notamment le cas des cancers récents, des maladies rénales chroniques, d’un handicap neurologique, etc.

Où les faire vacciner ?

Il y aura différents lieux de vaccination, a expliqué ce mardi le ministère de la Santé à l’AFP : des services pédiatriques de centres hospitaliers, plusieurs centres de vaccination dans chaque département et les médecins de ville pourront aussi commander des doses et vacciner les enfants à partir de fin décembre.

Les mêmes vaccins que pour les adultes ?

Non, il s’agit d’une formule pédiatrique du vaccin Pfizer-BioNTech : le Comirnaty. La dose administrée est plus petite et davantage diluée : lors de sa prise de parole du 6 décembre, le ministre de la Santé Olivier Véran évoquait une « dilution adaptée pour les enfants ». Les flacons, qui comporteront dix doses, auront un bouchon orange pour les différencier des doses adultes (au bouchon violet) et éviter toute erreur.

Quelque 1,9 million de doses enfant ont été commandées en décembre, un million supplémentaire sera livré en janvier. Le schéma d’injection sera le même que celui des adultes : deux doses espacées d’environ trois semaines (21 jours).

La vaccination généralisée à tous les enfants ?

Cette vaccination des enfants à risque apparaît en tout cas comme un premier pas avant une généralisation qui se ferait sur la base du volontariat. Possible depuis son autorisation dans l’Union européenne le 25 novembre, elle est réalisée avec cette version trois fois moins dosée du vaccin Pfizer.

Après Israël et les États-Unis, plusieurs pays européens ont lancé cette campagne depuis le début du mois de décembre comme la Grèce, la Suisse, l’Espagne ou le Portugal.

Dans un contexte de flambée de l’épidémie en France, avec un taux d’incidence (proportion des nouveaux cas) qui explose chez les 5-11 ans, le gouvernement semble y préparer les esprits depuis plusieurs jours. Dimanche 12 décembre, le Premier ministre Jean Castex a estimé que la vaccination des jeunes enfants était « une nécessité ». Mais avant toute décision, le gouvernement attend l’avis, imminent, de la Haute Autorité de santé qu’il a l’habitude de suivre.

Le CCNE se prononcera jeudi

Dans un avis publié le 6 décembre, le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, l’un des organismes consultatifs créés pendant la pandémie, a déjà considéré que « les indications de la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans paraissent réunies ».

Il a néanmoins conditionné sa mise en place à l’obtention de données « en vie réelle » afin d’assurer « que la balance bénéfice-risque est favorable », ce qui pourrait intervenir après l’obtention des données américaines, « possiblement dès fin décembre ».

Preuve que le sujet est sensible, le gouvernement a aussi demandé l’avis du comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui devrait se prononcer jeudi 16 décembre. À l’inverse, des sociétés savantes de pédiatrie ont estimé que l’urgence de la vaccination des enfants n’était pas évidente, puisqu’ils « présentent le plus souvent des formes mineures de la maladie ».

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