Saint-Amans-des-Cots. Mieux appréhender le paysage dans les projets d’aménagement

  • Les participants ont délimité une portion de terrain afin de l’analyser.
    Les participants ont délimité une portion de terrain afin de l’analyser.
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CORRESPONDANT

Une journée de découverte et d’expérimentation des Cahiers des Paysages de l’Aubrac a réuni sur la commune de Saint-Amans-des-Côts des chargés de mission, des partenaires du PNR, des élus, des techniciens de services des collectivités et de l’État ainsi que les acteurs du territoire désireux d’améliorer leurs connaissances et compétences dans le but de mieux appréhender la question du paysage dans les projets d’aménagement.

Cet atelier piloté par le Smag PNR Aubrac, était organisé et animé en collaboration avec Claude Chazelle, Maïté Beullier et Fanny Jaouen de l’atelier Claude Chazelle – paysagistes-concepteurs, Claire Planchat et Julie Delobeau de l’atelier VEDI, spécialisé en concertation et aménagement, et l’urbaniste-paysagiste du PNR, Hugo Receveur.

Le but était d’expérimenter et mettre en pratique la démarche de lecture et d’écriture des paysages, afin d’appréhender et de partager les enjeux qui sous-tendent cette notion et pointer son rôle d’outil de dialogue utile pour l’aménagement du territoire. Dans un premier temps, les participants se sont rendus sur une parcelle peu végétalisée (terrain de vague) pour comprendre la notion de "socle" en miniature à partir d’un micro-paysage. Par petits groupes, munis d’un cadre rectangulaire en carton, ils ont délimité une portion de terrain représentant un paysage en miniature, afin de l’analyser puis de l’écrire en y ajoutant une construction symbolisée par une boîte d’allumettes. Le paysage est à la fois "lieu" (ressource non-renouvelable à prendre en compte dans les projets d’aménagement du territoire) et "regard sur le lieu" (ressource renouvelable, qui évolue avec les sociétés).

Après un déjeuner à la Capelette de Montézic, les participants se sont partagés en trois groupes sur des lieux bien précis pour éprouver la notion de paysage en mouvement. À travers l’horizon, ils ont appréhendé la lecture d’un paysage, de ses dynamiques et se sont interrogés sur son évolution potentielle.

La journée s’est terminée en salle où chaque groupe a restitué ses intentions paysagères en présentant son projet. De cette journée d’enseignements, on retiendra :

- "Il ne suffit pas de savoir lire et écrire un paysage, il faut savoir composer à partir du terrain, composer avec des nouveaux éléments, comment les intégrer, car on n’intègre pas de la même façon quand on souhaite composer ou juste décorer" ; "Le paysage n’est pas une affaire de goût ou de couleur. Si on considère l’espace comme quelque chose d’ordinaire et le paysage comme quelque chose d’accessoire, le paysage restera comme quelque chose de technique, de physique mais pas comme quelque chose qui relève du sentiment et de l’émotion. La prouesse, c’est d’arriver à considérer quelque chose d’ordinaire comme quelque chose d’extraordinaire.".

Au cours de cette journée, les participants ont découvert une approche de la notion de paysage permettant de les prendre en compte de manière respectueuse afin de mieux les préserver.

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