À La Primaube, Soud Hydro mise sur la croissance par la diversification

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  • Béatrice Veyrac a repris Soud Hydro, entreprise créée par son père en 1983, en 2005. Depuis elle mise sur la diversification.
    Béatrice Veyrac a repris Soud Hydro, entreprise créée par son père en 1983, en 2005. Depuis elle mise sur la diversification. G.R.
  • L’activité première de l’entreprise est l’installation et l’entretien des systèmes hydrauliques sur les engins mobiles.
    L’activité première de l’entreprise est l’installation et l’entretien des systèmes hydrauliques sur les engins mobiles. G.R.
  • L’activité première de l’entreprise est l’installation et l’entretien des systèmes hydrauliques sur les engins mobiles. L’activité première de l’entreprise est l’installation et l’entretien des systèmes hydrauliques sur les engins mobiles.
    L’activité première de l’entreprise est l’installation et l’entretien des systèmes hydrauliques sur les engins mobiles. G.R.
  • L’activité première de l’entreprise est l’installation et l’entretien des systèmes hydrauliques sur les engins mobiles.
    L’activité première de l’entreprise est l’installation et l’entretien des systèmes hydrauliques sur les engins mobiles. G.R.
  • L’activité première de l’entreprise est l’installation et l’entretien des systèmes hydrauliques sur les engins mobiles.
    L’activité première de l’entreprise est l’installation et l’entretien des systèmes hydrauliques sur les engins mobiles. G.R.
Publié le
Guilhem Richaud

Reprise par Béatrice Veyrac en 2005, Soud Hydro, installée à La Primaube, poursuit son développement. Initialement positionnée sur le créneau des systèmes hydrauliques pour les engins mobiles, l’entreprise s’est diversifiée dans la chaudronnerie.

Elle s’en amuse. "Moi, je n’y connais rien." Béatrice Veyrac le dit avec le sourire, et elle caricature forcément un peu. En effet, quand elle a repris Soud Hydro, installée à La Primaube en 2005, entreprise créée par son père en 1983, elle n’y connaissait pas grand-chose dans l’activité principale de l’entreprise, spécialisée dans la mécanique lourde et l’hydraulique mobile.

Jusque-là, elle avait travaillé pour des collectivités, après un Bac + 5 en géographie. Mais elle avait envie d’entreprendre et s’est alors lancée dans l’aventure. À l’époque, elle fait alors le choix de s’appuyer, techniquement, sur l’équipe en place. Et laisse depuis les mains libres à ses deux responsables techniques. "Mais je vois passer tous les documents, je contrôle toutes les factures et je vérifie tout, commente-t-elle. Dès que je vois qu’il y a quelque chose qui ne colle pas, nous faisons le point sur le sujet." Surtout, la cheffe d’entreprise, depuis quinze ans, s’est fixée pour mission de développer Soud Hydro.

Un bureau d'études pour s'agrandir

Longtemps spécialisée dans l’installation et la maintenance de systèmes hydrauliques sur des engins mobiles (grue, bennes, chariots élévateurs…), la société, s’est, depuis quelques années, grâce à la création d’un bureau d’études, lancée dans une activité de chaudronnerie et de tuyauterie industrielles. "On travaille pour les entreprises de l’agroalimentaire notamment, détaille la patronne. Ce sont deux activités qui n’ont a priori pas de lien, mais qui font appel aux mêmes métiers." Voilà donc comment est née l’idée de la diversification.

Le tout grâce à la création d’un bureau d’études, notamment après l’intégration dans l’entreprise d’un responsable qui travaillait chez un ancien prestataire. Soud Hydro, qui fait désormais travailler quinze personnes, et qui intègre régulièrement des jeunes en formation, a donc en son sein des hydrauliciens, des électrotechniciens, des mécaniciens, des tourneurs fraiseurs, des convoyeurs, des chaudronniers, des tuyauteurs, des soudeurs, des monteurs / opérateurs de montage et évidemment un bureau d’études. "Cette polyvalence nous permet de répondre à de nombreux besoins que ce soit en termes de maintenance ou de fabrication, détaille Béatrice Veyrac, qui a également choisi de lancer une activité de service sur-mesure. Nous avons un chargé d’affaires qui est là pour apporter des solutions spécifiques à nos clients. On va sur le site et on leur propose un service."

Un projet de création d'une machine en série

C’est ainsi que Soud Hydro s’est retrouvé, en cette fin d’année, à collaborer pour Pattyn, entreprise du Villefranchois spécialisée dans le conditionnement qui travaille pour un client australien, à la confection d’une machine pour trier et conditionner les amandes. Pattyn se charge de la machine en elle-même et a confié à Soud Hydro la confection de toute l’armature qui l’accompagne. Une belle opportunité pour une entreprise qui travaille principalement avec des clients aveyronnais ou d’Occitanie.

En parallèle, les salariés planchent à la création d’une machine dont Béatrice Veyrac ne veut pas encore révéler la fonction, mais qui pourrait devenir la première que l’entreprise vend en série. "C’est un client qui nous a challengés, raconte la responsable. Il nous a proposé de réfléchir sur un sujet et nous a dit que si on y arrivait, il nous achèterait les machines." Le pari est en passe d’être réussi. Et quand ce sera le cas, c’est donc tout un troisième axe de développement, cette fois surtout commercial, qui s’ouvrira pour la PME de La Primaube. Installée dans ses locaux depuis 1996, et après un agrandissement en 2009, l’usine est divisée en deux espaces distincts.

Un chiffre d'affaires en croissance

Un côté garage pour l’équipement et l’entretien des engins de levage, notamment ceux de l’Agglo de Rodez, mais également ceux d’Enedis, qui amène, tous les six mois, 75 camions pour la révision de leurs nacelles, et un second hangar attenant pour l’activité industrielle. Surtout, Soud Hydro a réussi le tour de force d’avoir dans ses clients les grandes marques de grues, qui auraient pu aussi être des concurrents. La recette d’une entreprise qui va bien et qui se consolide année après année. D’1,2 M€ de chiffre d’affaires il y a trois ans, elle devrait franchir, en 2021, la barre de 2 M€. Et les perspectives pour la suite sont au beau fixe.

Une entreprise engagée dans une démarche RSE

En arrivant à la tête de son entreprise, Béatrice Veyrac prend rapidement conscience qu’elle doit renouveler l’activité, mais également changer un peu le mode de fonctionnement interne, pour garder motivées ses équipes et également trouver du personnel.

Dans une période où les difficultés de recrutement sont criantes, la cheffe d’entreprise a mis l’accent sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) avec notamment une réflexion sur le cadre de travail, les conditions, les salaires, mais également la formation. Pour la cheffe d’entreprise, l’évolution de l’image de l’industrie passe par les TPE. "On est très loin de l’image "salauds de patrons" à cette échelle-là. On est tous dans le même bateau. L’idée, c’est d’impliquer le personnel dans la démarche de développement, de progression, d’amélioration… La démarche RSE, c’est faire participer les salariés à la vie de l’entreprise pour améliorer leur ambiance de travail, leur formation, leur poste…

Et ça, chez les jeunes, ça marche bien. Quand on est sur ce schéma-là, le salaire a de l’importance, mais ce n’est pas l’unique critère."Béatrice Veyrac prône aussi la transparence de la vie financière et économique de l’entreprise. "C’est aussi une forme de respect de leur travail, reprend-elle. C’est l’occasion de leur montrer où on en est et quelles sont les marges de progression. Cela crée une forme d’élan collectif autour de la vie de l’entreprise.

Changer l’image auprès des jeunes

Membre de la section aveyronnaise de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie), mais également élue à la CCI de l’Aveyron, Béatrice Veyrac est aussi très fortement engagée pour faire changer l’image de l’industrie auprès des jeunes.

Elle fait régulièrement des interventions devant des classes pour tenter d’expliquer au mieux les métiers, mais propose également aux jeunes qui le souhaitent de venir en stage chez elle. "Pour moi, le tiercé gagnant, c’est de prendre des stagiaires, leur proposer de renouveler l’expérience au cours de leur cursus, puis leur proposer ensuite de l’apprentissage quand ils ont l’opportunité de se former concrètement à un métier. Je viens de faire cinq recrutements, ce sont des anciens stagiaires qui sont revenus postuler après leur diplôme. J’ai également un jeune qui était passé en stage chez nous pendant son bac professionnel et à qui on a proposé de rester pour une formation en apprentissage au centre des métiers de la métallurgie, à Toulouse." 

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