Olivier de Vera, alias Helliott, un extraterrestre dans l’univers musical

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  • Olivier de Vera est heureux dans sa vie professionnelle et artistique.	Rui Dos Santos
    Olivier de Vera est heureux dans sa vie professionnelle et artistique. Rui Dos Santos
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A Paris, Rui DOS SANTOS

Né à Rodez, installé à Paris, ce guitariste et pianiste, auteur, compositeur, arrangeur et interprète, qui vient de souffler ses quarante bougies a plusieurs cordes à son art.

Thalassa, The Voice, Quatre mariages pour une lune de miel, 50 minutes inside ou encore Danse avec les stars... Que ce soit sur TF1 ou France 3, ces émissions crèvent le petit écran. Avec certes de belles images, notamment pour le programme créé par Georges Pernoud, mais également des dizaines de musiques. Lors de la dernière décennie, bon nombre d’entre elles sont l’œuvre d’un Aveyronnais. Son nom de scène : Helliott. Sur sa carte d’identité : Olivier de Vera.

Il est né à Rodez, le 9 décembre 1981, comme il dit souvent "par un concours de circonstance", d’un père natif de Bédarieux, dans l’Hérault, et d’une mère originaire de Campouriez. Il a grandi à Onet-le-Château et un bac L, option cinéma, en poche, décroché, en 2000, à François-d’Estaing à Rodez, il a poursuivi ses études à Montpellier dans les arts du spectacle, puis dans l’éducation spécialisée. Olivier de Vera n’a d’ailleurs pas quitté cette tenue puisque, depuis septembre 2008, il est instructeur en autonomie à l’Institut national des jeunes aveugles à Paris (dans le 7e arrondissement). Au sein de cet établissement médico-social, qui dépend du ministère de la Santé, il accueille des jeunes, de la maternelle à la Terminale, mal voyants ou aveugles, venant des quatre coins de la France, dont il gère la rééducation avec les gestes de tous les jours. "Ce métier me passionne, me permet de belles rencontres professionnelles et humaines, et me laisse également un peu de temps", souligne l’intéressé.

C’est justement là qu’il devient Helliott. C’est en mars 2008, quand il est arrivé à Paris, "sous une pluie battante", qu’il a commencé une longue série de mini-concerts acoustiques sous ce nom d’artiste en référence au personnage principal du film E.T., de Steven Spielberg, qu’il affectionnait particulièrement. Auteur, compositeur, arrangeur et interprète, guitariste et pianiste, il a débuté la musique dès 1997 en apprenant, tout seul, ces deux instruments. "Je suis, en effet, un autodidacte. Jeune, j’ai ouvert des bouquins et j’y ai passé des heures et des heures, indique l’artiste. Je regrette un peu car je manque de bases, certains fondamentaux me font défaut. S’il y a des professeurs de musique, ce n’est pas par hasard !".

Il a attaqué sa carrière en 2002 en se produisant à la radio dans la région de Montpellier, accompagné de sa guitare. Trois ans plus tard, il a composé des musiques pour "44 couchers de soleil", une adaptation théâtrale de "Vol de nuit" de Saint-Exupéry au Printemps des comédiens à Montpellier. Aussi à l’aise avec les paroles qu’avec les notes, Helliott a installé chez lui un home studio avec claviers, guitares, macs et logiciels. "Je crée, je compose, j’arrange à la carte, sur-mesure, sur de l’électro, du classique ou bien du rock, souligne l’Aveyronnais. Pour l’instant, je consacre 90 % de mon temps aux autres et 10 % pour moi".

"Je me sens bien sur l’Aubrac"

Du coup, il a dû se contenter d’un EP avec cinq titres, baptisé "Premières prises", en 2013. "On s’est éclaté comme des fous", se souvient-il. Il ne manque pas d’idées, ni de rêves : "Un album comme celui de Mathieu Chedid, intitulé "La bohème". Je n’ai pas dit mon dernier mot. Monter sur scène également". Mais, à quoi ressemble son travail ? Helliott n’élude pas cette question : "Tout ce que je fais a la couleur de mes émotions personnelles. C’est le reflet de ma vie. Quand je dis parfois que je suis un extraterrestre, c’est parce que je suis entre satisfaction et tristesse. C’est un mélange de sentiments". Il parle ainsi de "démangeaisons musicales".

En attendant d’assouvir un autre rêve ("J’adorerais écrire une bande originale de film"), il vient de travailler pour un autre Aveyronnais, en l’occurrence Cyril Lignac et son émission sur M6 "Le meilleur pâtissier". "J’étais entre la glace à la vanille et le crémeux au chocolat", s’amuse volontiers le Castonétois. Helliott jongle avec les notes mais il manie également les mots avec talent. Il a le sens de la formule quand il se penche sur ce cordon qu’il n’a pas coupé avec le département où il a vu le jour : "J’ai les pieds à Paris mais mon cœur est en Aveyron. Je viens dès que je peux. En règle générale, deux fois par an : l’été et à Noël. ça me ressource, je puise de l’énergie dans ces séjours. J’en profite aussi pour ouvrir le tiroir à souvenirs : j’ai eu une enfance merveilleuse et une adolescence géniale. Si tout le département m’attire, j’adore l’Aubrac !". L’extraterrestre s’y sent bien, comme sur une autre planète...

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