La Loubière : Anne Bénézech, croix de bois
Jeux, jouets ou objets décoratifs en bois sont de toutes les générations et traversent les époques sans rien perdre de leurs éclats. À quelques jours de poser des surprises sous les sapins, nous avons rencontré des artisans et autres « artistes » passionnés par le travail du bois, dans leur atelier ou au détour d’un marché. Une alternative aux écrans qui, visiblement, ne laisse pas de marbre petits et grands.
Elle a quitté son Tarn natal pour une vie parisienne où, après des études de professeur d’éducation physique et sportive, elle s’est tournée finalement vers l’infographie. Un passage par l’Aveyron - « je suis tombée amoureuse de la région » - a fini par la convaincre de déménager en pleine nature, là où finalement elle se sent le mieux.
Anne Bénézech a fait une croix sur son métier pour se lancer dans la sculpture sur bois. « J’ai toujours aimé ce matériau, explique-t-elle. Et les champignons en bois que je réalisais comme ça, en autodidacte, avec des gouges que j’avais depuis longtemps sous la main. » Pour aller plus loin, elle a suivi une formation Scop durant trois ans, à Onet-le-Château. Et, depuis quatre ans, dans son atelier au fin fond de La Loubière, elle sculpte à tout va le chêne, le charme, le merisier pour des objets décoratifs, mais également éducatifs. Plateaux à fromages, puzzles pour enfants, porte-clés, dessous de plat Aveyron, chenilles peintes numérotées, jeux de lacets personnalisés…, petits et grands ont l’embarras du choix. Au détour d’une rencontre avec un pédopsychiatre, elle a également créé un attrape-cauchemar original où l’enfant peut raconter à l’oiseau ses malheurs avant de refermer la boîte-tronc ; ainsi, le cauchemar a disparu le lendemain matin. Sa marque de fabrique - d’ailleurs, elle est estampillée Fabriqué en Aveyron - n’est autre que la croix occitane qu’elle a déclinée en plusieurs formats : accroche-verres, plateau tournant avec vitre trempée, planche à découper…
De nature très conviviale, Anne Bénézech préfère les échanges et le contact avec les gens, à la vente sur internet. C’est pour cela qu’en fonction des saisons, elle écume les marchés médiévaux, d’artisans et bien entendu de Noël. L’Aveyron n’a plus de secret pour elle, de même que les départements frontaliers, voire jusqu’à Toulouse ou à Revel. Dans quelques jours, elle pourra inaugurer son nouveau concept. Dans le même esprit qu’un food-truck, elle a aménagé un « camion boutique » avec une ouverture latérale qui lui permettra de multiplier les marchés d’ici ou d’ailleurs. « C’est toujours dans l’optique de favoriser les rencontres avec les gens. Et d’être à l’écoute car de là, naissent de nouvelles idées d’objets. C’est pour cela d’ailleurs que mon atelier est toujours ouvert. »
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