Football : Rodez a-t-il les moyens de viser le barrage ?

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    En ce moment, les Ruthénois ont le sourire. Jean-Louis Bories
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Au terme d’une phase aller record, conclue par un nul mardi lors de la réception de Bastia (0-0, 19e journée), les Ruthénois rêvent de se qualifier pour le barrage d’accession en Ligue 1. Avec une cohésion d’équipe dont ils tirent leur force, mais un effectif restreint qui les limite.

"Huitième avec 27 points, je signe tout de suite pour qu’on fasse la même deuxième partie de saison. C’est mérité par rapport au travail et à l’investissement du groupe." Historique, aussi, pour Rodez et son entraîneur Laurent Peyrelade, qui n’avaient jamais atteint un tel total sur une phase aller de Ligue 2. Le plus élevé datait jusque-là de deux ans, lors du premier exercice dans l’antichambre de l’élite, quand les sang et or recensaient six unités de moins, tout pile dans les clous du maintien. Qui paraissait bien moins accessible l’année dernière à pareil moment, quand ils avaient battu un autre record, du genre bien plus morose, en réalisant leur pire première partie de championnat. Avec seize au compteur pour pointer à une inquiétante dix-huitième place, à trois longueurs seulement du dernier de l’époque, Châteauroux.

"On est satisfait de notre moitié de saison (actuelle), d’autant qu’une partie de l’effectif était là il y a un an", rappelle le milieu Lorenzo Rajot, qui a marqué des points en l’absence de Bradley Danger mardi, lors de la réception de Bastia (0-0). Son coach n’a pas la mémoire courte : "Les gens peuvent être déçus qu’on n’ait pas gagné contre les Bastiais, mais quand on avait ramené un nul du Havre (1-1) au même moment l’année dernière, on n’était pas dans cette configuration."

"Quand ça se passe aussi bien dans un vestiaire…"

Alors pourquoi ça a pris cette saison ? "La différence avec les précédentes, c’est qu’on arrive à être plus régulier. Ça s’explique par l’expérience. Des fois, on l’achète, des fois, on l’acquiert de l’intérieur." Au Raf, c’est un peu des deux quand on sait que plus de la moitié de l’équipe type (Malanda, Célestine, Buadès, Danger, Leborgne et Depres) provient du recrutement récent. La stratégie du président Pierre-Olivier Murat a donc été la bonne puisque resserrer le groupe pour attirer de plus gros salaires, perdre en quantité pour gagner en qualité en résumé, a eu le résultat escompté. "Il faut toujours regarder d’où l’on vient", tempère Laurent Peyrelade.

Mais aussi où l’on est. Et le Raf n’a que six points de retard sur le cinquième, Sochaux, dernier virtuel qualifié pour les play-offs d’accession en Ligue 1. De quoi envisager d’intégrer la course au barrage ? "Quand ça se passe aussi bien dans un vestiaire, on a le droit de rêver !", avait répondu le piston droit Lucas Buadès à l’issue de la victoire face à Nîmes (1-0), le 3 décembre. Lorenzo Rajot abonde : "On a tous envie de jouer les premiers rôles." "Ce n’est pas un sujet, rétorque leur technicien. Il ne faut pas tirer des plans sur la comète. En décembre 2020, on était quasiment en National et finalement, on est resté en L2. L’objectif, c’est ça."

Le Sarthois regarde davantage le nombre d’unités (sept) qui séparent son équipe de l’autre barragiste, celui du bas, en l’occurrence Bastia. Peut-être a-t-il été refroidi par la terne prestation de ses joueurs mardi, sans Bradley Danger, suspendu, et avec l’attaquant Ugo Bonnet seulement entré en cours de jeu ? "L’absence de ‘‘Brad’’ s’est vue. On a un effectif qui ne peut pas se permettre d’avoir trop d’absents, donc les éléments alignés doivent monter leur niveau. "

"On a encore trop de manques pour rivaliser"

Ce qui a permis de ne perdre qu’à une reprise sur les sept derniers matches, pour quatre victoires et deux nuls, soit la meilleure passe de la saison pour les Ruthénois. Mais la dernière fois qu’ils ont surfé sur une dynamique d’invincibilité, avec six rencontres d’affilée sans perdre en début d’exercice, le soufflé est retombé dans la foulée, soit dès que la pente s’est élevée. Avec une série de quatre défaites en cinq oppositions de mi-septembre à mi-octobre, notamment contre Ajaccio (1er), Sochaux (5e) et à Auxerre (4e), sans compter celle sur la pelouse du Paris FC (3e) le 6 novembre.

"C’est cette période qui nous fait défaut aujourd’hui ", reconnaît Lorenzo Rajot. Sûrement aussi les deux points perdus lors des réceptions du Havre (0-0) le 14 août, de Dunkerque (2-2) quatorze jours plus tard ou encore de Grenoble (1-1) le 24 septembre, auxquelles on peut ajouter ceux ratés à Dijon (1-1) le 7 août. "On a encore trop de manques pour rivaliser avec les formations du haut de tableau sur la durée, mais on travaille dur pour y arriver."

Pas sûr que cela suffise quand on sait qu’en l’absence de Joris Chougrani et Amiran Sanaia mardi, il n’y avait pas de défenseur central sur le banc. Pour viser le barrage, se renforcer durant le mercato hivernal apparaît donc essentiel. "J’aimerais avoir Gaëtan Charbonnier devant, Jubal derrière, van den Boomen au milieu, énumère, non sans humour, Laurent Peyrelade. Mais on a une autre politique."

Hors départ, le mercato hivernal sera calme, si l’on en croit Pierre-Olivier Murat. Mais comme le dit Lucas Buadès, Rodez a le droit de rêver. Et pour le dix-septième budget du championnat, c’est déjà beau.

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