Millau. Tensions entre la Confédération paysanne et Leclerc

  • Ils étaient une dizaine à s’être réunis devant l’enseigne.
    Ils étaient une dizaine à s’être réunis devant l’enseigne. C. M.
Publié le
MIRALLES Corentin

La Confédération paysanne de l’Aveyron s’était déjà réunie, il y a un mois, devant le Carrefour market du pont Lerouge, à Millau, pour protester contre trois arrêtés du ministère de l’Agriculture. Ces derniers obligeant les éleveurs de volailles en plein air à rentrer leurs animaux dans le but de lutter contre la grippe aviaire. À la suite d’un appel national de leur syndicat, les militants de la Confédération paysanne ont décidé cette fois de sensibiliser les clients du Leclerc de Creissels. Mais cette manifestation, non autorisée par l’hypermarché, n’était pas vraiment du goût des responsables de l’enseigne de grande distribution.

Au bout d’une petite vingtaine de minutes de présence, propriétaire et directeur du magasin sont sortis pour exiger le départ immédiat des agriculteurs les accusant notamment de salir l’entrée client. En cause ? Les morceaux de paille sur lesquels les syndicalistes avaient disposé quelques poules. L’enclos de ces dernières sera d’ailleurs rapidement cadenassé par un employé de la grande surface.

Devant ce dialogue impossible, Christian Roqueirol, militant de la Confédération est resté pantois : "On ne comprend pas leur réaction, on leur a pourtant bien dit qu’on n’avait rien contre Leclerc mais qu’on était là pour sensibiliser les clients, nombreux en cette période." Et d’ajouter : "Quand on fait des actions sur d’autres magasins ça se passe bien, on discute."

Du côté du propriétaire de l’enseigne, la colère était vive : "Franchement, vous croyez que l’on a que ça à faire, de gérer ce genre d’événement ? Surtout en ce moment ! Moi, j’aime les paysans, mais ceux qui travaillent, pas ceux qui font du spectacle. Et vous les journalistes, vous entrez dans leur jeu en venant ici pour les prendre en photo !" Toujours est-il que l’hostilité des responsables de l’enseigne n’aura pas eu raison de la motivation des syndicalistes agricoles à mener leur action.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?