Villefranche-de-Rouergue. Rugby à XIII : de retour à Villefranche, David Collado était "frustré de n’avoir pas pu aller au bout" en 2020

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  • "Je me suis entretenu avec mon adjoint Christian Lautrette et le responsable de l’académie Julien Larroque. Ça a été constructif", apprécie David Collado.
    "Je me suis entretenu avec mon adjoint Christian Lautrette et le responsable de l’académie Julien Larroque. Ça a été constructif", apprécie David Collado. Archives Jean-Louis Bories
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Vincent Naël

Proche du titre de champion en 2020 avec Villefranche, avant de s’en aller en mai dernier, l’entraîneur y est déjà de retour. Avec les mêmes ambitions.

Après avoir été en poste de 2019 à 2021, vous faites déjà votre retour à la suite de l’éviction de Mark Faumuina le 17 décembre.

Depuis mon départ à l’intersaison pour me consacrer pleinement à ma nouvelle fonction de manager des équipes de France, j’étais resté en contact avec les coprésidents (Nicolas Alquier, Jérôme Gasc et Sébastien Marty). Ils ne pensaient pas que j’étais disponible, mais quand on leur a dit, mon téléphone a sonné. Je leur ai indiqué que mon poste à la fédération ne me prenait du temps que ponctuellement et que je pouvais donc redevenir entraîneur de Villefranche.

C’est la préparation de la coupe du monde (initialement prévue il y a deux mois) qui m’avait contraint à quitter les Loups, mais depuis qu’elle a été reportée en octobre 2022, j’ai du temps. Les prochaines échéances des équipes de France arrivent en mars puis en juin, mais je pourrai m’organiser pour gérer efficacement les deux fonctions.

En quoi consiste exactement votre rôle avec les Bleus ?

Je m’occupe des sélections U17 aux A. Je suis en lien avec les staffs et les joueurs. C’est moi qui organise les rassemblements, les camps d’entraînement, trouve les lieux de stage… C’est plus de la logistique, même si je visionne aussi les matches avant d’échanger avec les sélectionneurs et les internationaux. Ils s’appuient sur moi en cas de besoin.

N’aviez-vous pas un goût d’inachevé après deux saisons arrêtées par la pandémie, notamment la première lorsque Villefranche était premier du championnat et qualifié pour la finale de la coupe Élite 2 ?

Oui, j’étais frustré de n’avoir pas pu aller au bout du travail accompli à cause du Covid-19. On avait créé une osmose, puis cette proposition de la fédération est arrivée. Je ne pouvais pas la refuser. Mais j’avais prévenu les dirigeants villefranchois assez tôt et leur avais conseillé de prendre Mark Faumuina pour ma succession. C’est un ancien international, comme moi, que j’ai affronté pendant longtemps. Il avait le profil de formateur, en tant que coach des jeunes du Toulouse olympique.

Ça n’a pas fonctionné pour lui ici, mais la passation s’est faite en bonne intelligence. Je l’ai appelé pour avoir son ressenti sur la situation de l’équipe. Certains postes manquent de concurrence, mais ce qui va faciliter mon adaptation, c’est que j’ai entraîné une quinzaine des 24 éléments de l’effectif actuel lors de mes deux saisons. Et le coach adjoint, Christian Lautrette, était aussi déjà là.

Cinq joueurs sont positifs au coronavirus, ça ne va pas faciliter la reprise.

Oui, d’autant qu’on reprend l’entraînement demain pour préparer la réception d’Entraigues dimanche 9 janvier (15 heures). Cette crise sanitaire va me poursuivre jusqu’au bout. J’ai l’impression d’être un chat noir ! (rires) La pandémie a flambé quand on était en pleine épopée début 2020, elle a stoppé le deuxième exercice au bout de deux matches, s’est calmée quand je suis parti… Et quand je reviens… ça repart ! C’est une perspective qui fait peur. J’espère que je pourrai enfin aller au bout d’une saison avec mon groupe.

Si vous y parvenez, quel est l’objectif ?

Quand je vais retrouver les joueurs, on va prendre le temps de faire le point sur la situation afin de partir sur de bonnes bases. Il faut vraiment qu’on arrête cette spirale de défaites (deux d’affilée). C’est l’urgence. Mais l’ambition du club n’a pas changé : on vise la qualification en phases finales. Pour l’instant, on est septième du classement (avec un match en moins) et ce sont les six premiers qui y accèdent.

Allez-vous recruter ?

À ce moment de la saison, ça risque d’être compliqué de trouver des recrues au niveau. Je ferai avec cet effectif, dont le noyau est sain et de qualité, jusqu’à la fin du championnat. Mon objectif est de le faire grandir.

Jusqu’au titre de champion dont vous avez été potentiellement privé en 2020 ?

Pour cet exercice, on ne s’interdit rien. Tous les qualifiés pourront y prétendre. Mais si on est titré, je ne pense pas qu’on ait le budget pour pouvoir monter. Ce n’est pas à l’ordre du jour. Villefranche ambitionne l’accession en Élite 1, mais pas avant 2023 ou 2024.

Vous projetez-vous jusque-là ?

Pour l’instant, on s’est entendu avec les coprésidents uniquement pour cette saison. J’attends de voir le projet qu’ils vont me proposer, mais je ne ferme aucune porte. Si c’est une offre sur le long terme, ça m’intéresse. Une montée en première division serait bénéfique et attirerait des partenaires. Le plus dur ne sera pas de l’atteindre, mais d’y rester.

Ça se prépare et pour cette raison, le travail de formation effectué ici doit perdurer. J’y suis très sensible. C’est la base d’un grand club puisqu’ils ont tous une bonne école. Je vais essayer d’intégrer plus de jeunes à l’équipe première pour que Villefranche garde son identité.

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