Football - Thomas Frette, préparateur physique de Rodez : "Le danger, c’est d’arrêter de bosser"

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  • Thomas Frette (à droite) : "Dix jours d’arrêt à cause du Covid, ça va. Mais si c’est plus grave, ce sont surtout les méfaits cardiaques et pulmonaires qui m’inquiètent."
    Thomas Frette (à droite) : "Dix jours d’arrêt à cause du Covid, ça va. Mais si c’est plus grave, ce sont surtout les méfaits cardiaques et pulmonaires qui m’inquiètent." Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Le préparateur physique de Rodez Thomas Frette est satisfait de l’état de forme du groupe à la reprise. Mais il le met en garde contre tout relâchement à l’approche d’un mois de janvier érigé en priorité par le staff.

Qu’aviez-vous donné comme consignes aux joueurs pour leurs vacances, du 22 au 29 décembre ?

La saison est encore plus longue pour un petit effectif, donc ils avaient le droit de couper complètement. Certains qui ont eu énormément de temps de jeu l’ont fait, ceux revenant de blessure (Chougrani, Ouammou…) ont suivi un programme de remise en route… mais beaucoup ont quand même gardé une activité sportive hors foot en faisant du vélo, du padel ou encore du ski de fond. On leur a conseillé de porter le masque et de de rester en petit comité pour les fêtes afin de réduire les risques d’attraper le Covid-19. Bon, les mecs ne voient quasiment jamais leur famille, donc ils font bien ce qu’ils veulent.

Comment s’est passée la reprise ?

La plupart des clubs, idem pour ceux encore engagés en Coupe de France, ont repris l’entraînement à peu près en même temps. Ce matin (hier), on a distribué les bons points aux joueurs. À la pesée, il y en a même qui ont perdu du poids. (sourire) Un ou deux en ont pris un peu, mais rien de grave à signaler. Les gars savent que leur corps est leur outil de travail et qu’ils ne peuvent pas se permettre de revenir avec trois ou quatre kilos en trop. Avec un peu plus d’une semaine pour préparer le déplacement à Pau (samedi 8 janvier, à 19 heures), on n’aurait pas eu le temps de rattraper ça.

Quel est le programme jusqu’à ce match ?

Là, le groupe a repris avec le ballon pour remettre tranquillement les corps en route. L’après-midi, il va se dépenser sur des grandes surfaces pour travailler le foncier. Demain matin (aujourd’hui), on sera sur l’explosivité en bossant dans les petits espaces, puis on finira quelques heures plus tard par de la puissance aérobie avec beaucoup de sprints. Le but est vraiment d’aller taper dans toutes les filières avant d’être en repos ce week-end. Enfin, la semaine prochaine, on repartira sur des séances classiques.

Quel bilan tirez-vous de la phase aller sur le plan physique ?

Je m’en veux un peu par rapport à quelques blessures. J’aurais pu éviter celles d’Alan (Kérouédan, absent de début octobre à début décembre) et Joris (Chougrani, qui a manqué les trois derniers matches) si j’avais été plus attentif à certains signaux. Il aurait fallu prendre plus de précautions avec eux. Pour les absences de Pierre (Bardy) et Julien (Célestine) en début de saison à cause d’une entorse, de Johann (Obiang) après ses retours de sélection, de Clément (Depres) en raison d’un choc à Amiens (0-1, le 11 septembre), d’Enzo (Zidane) qui était tombé sur une épaule à l’entraînement… on n’a juste pas eu de chance. Parce qu’avec Clém’ par exemple, on est très précautionneux depuis le début.

Ça fait quand même peu de bobos à déplorer.

Oui, mais je suis exigeant envers moi-même. Après, si on m’avait dit en début de saison qu’on en aurait eu aussi peu, qu’on serait aussi bien classé, avec des données GPS aussi bonnes… j’aurais signé tout de suite.

Comment expliquez-vous cette réussite ?

Les six semaines de préparation ne font pas tout. Les séances d’entraînement sont bien coordonnées par l’ensemble du staff, le médical fait le job et les joueurs ont aussi leur part. Surtout, avoir une petite équipe technique empêche les non-dits. La communication est fluide avec l’entraîneur (Laurent Peyrelade) car ça fait quand même six ou sept ans qu’on bosse ensemble, puis il est très ouvert. Emerick (Darbelet, coach adjoint) s’est bien intégré et on se répartit efficacement les tâches avec Guillaume (Miquel, préparateur athlétique). Tout ça, c’est le secret de la réussite.

Comme la bonne ambiance qui règne au sein du groupe.

On voulait le restreindre pour être plus proches des joueurs et qu’ils le soient davantage entre eux. On a ciblé des bons mecs, qui allaient facilement s’adapter à la façon de vivre dans l’Aveyron, avec les trois ex-Nîmois (Depres, Buadès et Malanda) et Bradley Danger. Ici, on a n’a pas la meilleure équipe sur le papier, donc a besoin de cette force-là. Avoir des gars qui sont simplement des bons joueurs, quand les résultats sont là, ça passe. Mais quand tout va mal sur le plan sportif…

Quel est l’objectif pour la phase retour ?

L’effectif doit être prêt d’entrée. Avec Laurent, on leur a demandé de prendre le maximum de points en janvier parce que ça conditionnera la suite. Le danger, c’est d’arrêter de bosser en se disant qu’on va rester frais en enchaînant simplement les rencontres. C’est le meilleur moyen de se cramer en fin de saison. J’espère aussi que le Covid-19 ne ruinera pas notre préparation physique.

Avez-vous des besoins pour améliorer vos conditions de travail dans ce domaine ?

On va finir la saison avec le matériel à disposition. Mais pour la suivante, on aimerait bien avoir un ‘‘bain chaud’’ supplémentaire, qu’on permette au kiné (Raphaël Tournier), présent du mercredi au dimanche, de passer à plein temps et qu’on puisse se rapprocher d’un ostéopathe ainsi que d’un nutritionniste. Si on veut durer en Ligue 2, on doit s’améliorer d’année en année.

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