Anouk Sébert, une artiste aux multiples facettes, portée par un vent de liberté

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  • Anouk Sébert a créé La Cantinela, qui est, à la fois, une compagnie de spectacles et une association culturelle. Elle peut y exprimer tous ses talents. Anouk Sébert a créé La Cantinela, qui est, à la fois, une compagnie de spectacles et une association culturelle. Elle peut y exprimer tous ses talents.
    Anouk Sébert a créé La Cantinela, qui est, à la fois, une compagnie de spectacles et une association culturelle. Elle peut y exprimer tous ses talents. Davel Puente Hoces
  • Anouk Sébert a créé La Cantinela, qui est, à la fois, une compagnie de spectacles et une association culturelle. Elle peut y exprimer tous ses talents.
    Anouk Sébert a créé La Cantinela, qui est, à la fois, une compagnie de spectacles et une association culturelle. Elle peut y exprimer tous ses talents. Davel Puente Hoces
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A Toulouse, Rui DOS SANTOS

Elle a grandi près de Rodez, a étudié à Montpellier, n’a pas résisté à divers appels au voyage (à l’étranger et en France aussi), avant de poser ses valises dans l’Aude, avec son amoureux Davel Puente Hoces. Ayant plusieurs cordes à son art, elle a créé La Cantinela, compagnie de spectacles et association culturelle, et vient de donner vie à "Azazel", un cabaret des boucs émissaires, dont le premier spectateur a été un certain Olivier Royer, son professeur de théâtre quand elle était au lycée.

Comme Lucas Tousart, elle est née à Arras, dans le Pas-de-Calais. Lui, le 29 avril 1997, elle en 1985. Ces douze ans d’écart ne sont pas leur seule différence car ils n’ont pas choisi également le même terrain de jeu. En revanche, à l’instar du footballeur international, formé à Rignac, passé par Rodez, qui a connu Valenciennes et Lyon, avant de signer au Hertha Berlin, équipe de l’élite allemande où il évolue actuellement, Anouk Sébert a mis le cap au sud pour suivre ses parents.

Elle avait 6 ans quand la famille a posé les valises à Bezonnes. Une totale découverte pour cette enfant qui, sur ce bout de la carte de l’Hexagone, ne connaissait que l’Ariège, terre d’origine de sa maman. Maman qui, inconsciemment ou pas, a joué un rôle dans la carrière de sa fille. Celle-ci en parle avec émotion : "Elle était costumière dans une compagnie, "une artiste de l’ombre" qui m’a transmis le virus de la création". Un bel hommage !

Alors qu’elle n’a pas oublié sa participation à une comédie musicale écrite par Wally quand elle était au CP à Bezonnes, ses véritables débuts artistiques datent du lycée et des cours de théâtre avec Olivier Royer. "Il m’a mis le pied à l’étrier, confirme-t-elle, encore reconnaissante. Mon plaisir était de trouver des complices de jeu". Son bac littéraire, option théâtre, décroché à Foch à Rodez en poche, Anouk Sébert a pris la direction de Montpellier pour la faculté des arts du spectacle. L’expérience a été de courte durée car, selon ses propres termes, "j’avais besoin de concret !".

Les retrouvailles avec Olivier Royer

Elle a alors multiplié les aventures, en Bulgarie, à l’école du Théâtre du jour à Agen, puis en Russie (elle a appris le russe en dix jours afin d’y proposer un spectacle de chansons), à Marseille, en Inde, à Bordeaux, au Maroc, en Ariège dans une roulotte, en Italie... Avant de rencontrer son amoureux Davel Puente Hoces, de s’installer avec lui à Saint-Michel-de-Lanès, dans l’Aude, et de créer La Cantinela, à la fois compagnie de spectacles et association culturelle : "Je suis une artiste engagée, militante !".

Anouk Sébert n’a pas coupé le cordon avec l’Aveyron, où vivent toujours ses parents. Elle vient d’ailleurs d’y baptiser son nouveau spectacle, intitulé "Azazel", un seul en scène de 50 minutes, familial et pour jeune public, écrit pendant le premier confinement sur le phénomène des boucs émissaires et qui s’appuie sur des expériences personnelles de son enfance. Elle avait besoin du regard d’un directeur d’acteurs : "J’ai tout de suite pensé à Olivier Royer". Il lui a accordé une journée de travail à Lioujas. Elle a aimé ce partage. à 36 ans, Anouk Sébert peut être fière de son parcours mais elle a "une tonne de projets".

Comme celui de donner naissance, avec son chéri, "à un lieu culturel, qui serait, à la fois, un lieu pour vivre, un lieu de création et une salle de spectacles". En Aveyron ? "Non, en Catalogne, car Davel a le mal du pays", conclut-elle. Ils se sont donné cinq années...

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