Rémi Vezy, une tête chercheuse bien pleine au service de l’agronomie et de l’écologie

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  • Chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), basé à Montpellier, le scientifique aveyronnais Rémi Vezy, âgé de 31 ans, effectue des missions à travers toute la planète sur des projets très variés : palmier à huile en Indonésie, systèmes agro-forestiers au Sénégal, cacao en Côte d’Ivoire, canne à sucre à La Réunion. En juin 2022,  il se rendra en Martinique mais pour son mariage avec la belle Amandine.	RDS Chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), basé à Montpellier, le scientifique aveyronnais Rémi Vezy, âgé de 31 ans, effectue des missions à travers toute la planète sur des projets très variés : palmier à huile en Indonésie, systèmes agro-forestiers au Sénégal, cacao en Côte d’Ivoire, canne à sucre à La Réunion. En juin 2022,  il se rendra en Martinique mais pour son mariage avec la belle Amandine.	RDS
    Chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), basé à Montpellier, le scientifique aveyronnais Rémi Vezy, âgé de 31 ans, effectue des missions à travers toute la planète sur des projets très variés : palmier à huile en Indonésie, systèmes agro-forestiers au Sénégal, cacao en Côte d’Ivoire, canne à sucre à La Réunion. En juin 2022, il se rendra en Martinique mais pour son mariage avec la belle Amandine. RDS
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A Montpellier, Rui DOS SANTOS

Né à Rodez en 1990, il brille au centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, basé à Montpellier. Ce brillant chercheur est une pointure dans sa discipline, sollicité aux quatre coins de la planète, et il travaille actuellement sur une application pour développer le numérique en agriculture. Il l’assure : "Le potentiel est énorme".

Docteur en physique de l’environnement ! Ca l’fait sur une carte de visite. Mais voilà, l’intéressé s’en moque. "Le statut, je m’en fiche. Et puis, de toute façon, je n’ai pas de cartes de visite !, s’amuse-t-il volontiers, avec un grand éclat de rire. La seule chose qui compte pour moi est d’être chercheur". Rémi Vezy est un crack, un as de sa discipline, passionné par ce qu’il fait et passionnant pour les personnes qui l’écoutent. Ce n’est pas lui qui le dit bien sûr mais son entourage : sa famille, ses amis, ses collègues et tous ceux qui bénéficient régulièrement de son expertise.

Il n’est ainsi pas rare qu’il traverse la planète pour animer une conférence. Il rougit quand il s’agit d’aborder ce sujet car il le reconnait lui-même : "Je ne suis pas très à l’aise dans les relations avec les autres". En revanche, dès qu’il est question de parler de son travail, il est intarissable. En toute humilité, sans jamais en faire des caisses ! Il se contente, en effet, d’un "J’ai beaucoup bossé". Depuis un peu plus de trois ans, Rémi Vezy est chercheur en modélisation des plantes et rattaché à l’unité mixte de recherche Amap (botAnique et Modélisation de l’Architecture des Plantes et des végétations) au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, à Montpellier.

"Je m’intéresse particulièrement à la modélisation structure-fonction, à l’écophysiologie, la physique de l’environnement, l’architecture des arbres, à l’agronomie et à l’écologie", détaille le scientifique de 31 ans. Le Cirad, ce sont 1 650 salariés, dont 200 basés à l’étranger, 200 institutions partenaires, 200 M€ de budget annuel, 800 projets actifs... Des chiffres qui donnent le vertige.

"Aussi brillant que tête en l’air !"

Si Rémi Vezy est né à Rodez, quand la maternité était encore située à Combarel, en 1990, son port d’attache était toutefois La Calmette Saint-Martin, sur la commune de Cassagnes-Bégonhès, la terre de Pierre, son père. Il n’a pas oublié : "Je n’ai pas de souvenirs très précis mais mon ancrage est au cœur de cette ferme, où j’ai été élevé par ma grand-mère paternelle. Mon papa, c’est mon idole et je voulais faire paysan comme lui". Un film tourné à l’occasion d’une fête de famille, alors qu’il avait 3 ans, est encore là pour en témoigner ! Trois décennies plus tard, il n’a pas complètement tourné cette page...

Enfant et adolescent, Rémi Vezy a beaucoup bougé : Villefranche- de-Panat, La Besse, Cassagnes, Saint-Victor-et-Melvieu (où il a d’ailleurs sauté une classe), Saint-Affrique, Castries..., avant, enfin, de devenir interne au lycée La Roque à Onet-le-Château, où il a décroché, au rattrapage, après un 6 en mathématiques, un bac S. Un examen qu’il a bien failli ne jamais passer car il avait oublié sa carte d’identité dans le bus qui le menait sur le site de l’épreuve. Merci chauffeur ! Patricia, sa mère, se pose souvent la même question : "Comment j’ai pu faire un garçon aussi brillant et autant tête en l’air ?". Elle cherche encore la réponse...

Cela ne l’a pas empêché d’enchaîner à Toulouse, en faculté de biologie, "matière à laquelle j’étais très sensible". L’étudiant aveyronnais a tout de même attendu la deuxième année de sa licence pour que "ça décolle un peu". Il explique son réveil : "J’ai rencontré les bonnes personnes". Après une troisième année au cours de laquelle il a goûté à la biologie végétale (mycologie, algologie...), le déclic s’est produit en Master 1. "J’ai vécu une année "à la carte", articulée surtout autour d’options, se réjouit-il encore aujourd’hui. Je me suis plongé dans l’écologie des forêts tropicales, la dynamique des populations, les statistiques, la modélisation, pour analyser des données". Il était comme un poisson dans l’eau !

Il s’est dirigé vers la grande école AgroParisTech, et a rejoint, avec son pote Flavio, l’unité basée à Kourou (Guyane) pour un séjour de cinq mois, d’août à Noël. Après un stage à Pondichéry en Inde sur la thématique de la modélisation ("J’avais envie de voyager et aussi d’apprendre l’anglais"), il est rentré à La Calmette Saint-Martin pour passer six mois à la ferme afin de soulager son père, éleveur de brebis, qui fournit le lait à Roquefort. Mais, il n’oubliait pas qu’il avait à bosser sur sa thèse. Le sujet ? "Simulation de l’adaptation des systèmes pérennes au changement climatique". Il a écrit les cinq chapitres en un temps record et l’a soutenue fin 2017 à Bordeaux. "C’est un des plus beaux jours de ma vie, souligne, très ému, Rémi Vezy. Il y avait là toute ma famille, dont Amandine, celle qui va devenir mon épouse en juin". Le Cirad aussi n’a pas été insensible à ses charmes et le chercheur a intégré cette belle maison au mois d’octobre 2018.

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