Samuel Deguara vit la politique comme une seconde peau, toujours dans l’ombre

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  • Après divers postes de conseiller et de proche collaborateur pour des députés et des sénateurs, dont des Aveyronnais, après avoir été directeur de cabinet adjoint de l’Aurillacois Jacques Mézard, alors ministre de la Cohésion des territoires (programme "Cœur de Ville"), Samuel Deguara est, depuis début octobre 2019,  directeur des affaires publiques et des relations institutionnelles à la chambre nationale de métiers et de l’artisanat, située à Paris (8e arrondissement).	Rui Dos Santos
    Après divers postes de conseiller et de proche collaborateur pour des députés et des sénateurs, dont des Aveyronnais, après avoir été directeur de cabinet adjoint de l’Aurillacois Jacques Mézard, alors ministre de la Cohésion des territoires (programme "Cœur de Ville"), Samuel Deguara est, depuis début octobre 2019, directeur des affaires publiques et des relations institutionnelles à la chambre nationale de métiers et de l’artisanat, située à Paris (8e arrondissement). Rui Dos Santos
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A Paris, Rui DOS SANTOS

Originaire de Maleville, près de Villefranche- de-Rouergue, âgé de 44 ans, il est aujourd’hui directeur, à Paris, des affaires publiques et des relations institutionnelles à la chambre nationale de métiers et de l’artisanat. Mais, il a longtemps été le proche collaborateur ou le conseiller d’un ministre, de sénateurs et de députés, dont des Aveyronnais. Et il n’exclut pas de faire lui même un jour carrière.

"L’Aveyron, c’est le paradis". Samuel Deguara en est convaincu. La formule n’est toutefois pas de lui, mais de sa mère. "Née Acquier et à 200 % aveyronnaise". Et là, c’est lui qui le dit ! Car, s’il a vu le jour à Orléans, en 1977, il avait tout juste un an quand il a suivi ses parents à Artigues, hameau de la commune de Maleville, près de Villefranche-de-Rouergue, le berceau maternel. "Mon père, dont le nom est d’origine maltaise, n’a pas épousé que ma mère, mais aussi tout un territoire. On fleurit tout un tas de cimetières !", reconnaît ainsi le jeune quadragénaire.

Après le primaire à Villeneuve (son grand-père maternel et son père ont enseigné à l'école Pendariès à Villefranche-de-Rouergue), le collège à Rignac et le lycée à Villefranche, où il a fait partie de la première promo du bac ES en 1995, tout en jouant au football au poste de gardien de but, Samuel Deguara a opté pour "des études ayant un lien très fort avec la politique". Le fait que la Perle du Rouergue soit la patrie de Robert Fabre (dont il a écrit une biographie, "Un radical sous la Ve République", en 2008, avec plusieurs séances de dédicaces chez Yves Causse à la librairie La folle avoine) et de Jean Rigal n’est peut-être pas étranger à son choix...

Il a ainsi enchainé : Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, DEA sociologie politique et politique comparée à l’université Paris-Nanterre, DESS droit parlementaire et vie politique à l’université Paris 2 Panthéon-Assas. S’il est, depuis fin 2019, directeur des affaires publiques et des relations institutionnelles à la chambre nationale de métiers et de l’artisanat à Paris, Samuel Deguara a longtemps baigné dans l’univers de la politique. Toujours dans l’ombre. Dans la peau de conseiller ou de collaborateur de députés ou de sénateurs (dont Stéphane Mazars, quand Anne-Marie Escoffier avait été ministre), ou de directeur de cabinet adjoint du ministre Jacques Mézard.

Même s’il est installé à Paris depuis de longues années, Samuel Deguara n’a pas perdu de vue l’Aveyron. Tout d’abord à titre personnel. "Le lien est très fort. Rentrer au pays est une expression à laquelle j’accorde beaucoup de sens, confirme-t-il volontiers. Il y a toute ma famille, mais aussi tous mes amis d’enfance, ceux du foot, ceux du lycée". Ce papa de deux garçons de 12 ans et 20 mois profite également de ses séjours pour d’autres rencontres : "J’ai un œil plus qu’attentif sur la politique aveyronnaise. Mais, je n’ai jamais voulu être candidat à quoi que ce soit tant que j’étais collaborateur parlementaire ou conseiller de l’ombre".

Faut-il comprendre qu’une réflexion est désormais engagée ? La réponse est transparente : "Mon métier actuel n’est plus lié à l’activité politique. Oui, je peux donc me l’autoriser. Disons que c’est dans un coin de ma tête". Certes, mais encore ? Chut ! Il n’en dira pas plus. Pour l’instant tout du moins.

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