Millau. Schneider, un musicien aux multiples influences et projets

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  • Frédéric Schneider ambitionne de coorganiser des scènes ouvertes localement.	DR
    Frédéric Schneider ambitionne de coorganiser des scènes ouvertes localement. DR
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Midi Libre

Chez Frédéric Schneider, la musique est un art total. Bassiste, il joue aussi de la guitare et de la batterie. Dans son studio d’enregistrement, les synthétiseurs sont également à l’honneur. Il est un groupe à lui tout seul. Mais ce n’est pas tout, il compose, arrange, mixe et mastérise pour lui, mais aussi, pour son groupe Lag I Run, entre autres. Et, comme il ne fait pas les choses à moitié, il a lui même conçu son studio d’enregistrement.

Né à Metz, il a très tôt baigné dans la musique, notamment grâce à un père musicien. Son CAP d’électricien en poche, il quitte au milieu des années 80 une Lorraine en voie de désindustrialisation, et décide de s’installer à Aix-en-Provence, où il a accompli l’essentiel de sa carrière.

Très influencé à ses débuts par des bassistes de jazz comme Stanley Clarke et Jaco Pastorius, c’est néanmoins pour la variété qu’il contribue alors le plus car il faut bien vivre.

Éclectisme

Quant à ses goûts musicaux, la réponse s’affiche sur les murs du studio, David Bowie, les Beatles et les Rolling Stones. Il sait ce qu’il doit à ceux qui ont nourri ses rêves d’adolescent et, à l’occasion, il n’hésite pas à se fendre de quelques reprises en guise d’hommages à Peter Gabriel, Joe Jackson ou aux Buggles. Ses compositions qu’on peut écouter pour partie sur YouTube révèlent un certain éclectisme.

Ainsi, son groupe Lag I Run, dont le dernier album a été salué par la critique, baigne dans une pop culture qui doit beaucoup à Radiohead, Genesis ou encore Queen, tout en affirmant une identité qui lui est propre.

Ces dernières années, Frédéric Schneider a mis son talent de producteur au service de plusieurs artistes et groupes. Ainsi, on a pu le voir aux côtés d’Adrian Byron Burns, révélé lors de la saison 8 de l’émission The Voice et qui s’était déjà fait un nom sur deux albums de Bill Wyman, feu bassiste des Rolling Stones.

Il vient d’ouvrir son studio d’enregistrement

Après une jam session qui a rassemblé plusieurs musiciens et musiciennes du Viala et des environs, le 27 novembre dernier, sur la place du village, il s’est produit en duo avec le chanteur et guitariste Francesco Buono, le 16 janvier, à la maison du Temps libre, à l’initiative de la bibliothèque du Viala.

Depuis plusieurs années, les associations vialaraines se démènent pour proposer à la population de la commune des spectacles vivants. Cette opiniâtreté commence à payer car, non seulement le public répond présent, mais cela suscite l’envie de jouer et de chanter chez nombre d’habitants qui se produisaient ailleurs qu’au Viala ou avaient remisé leurs instruments, faute d’opportunité.

Ainsi, la participation de l’Écho des avens (fanfare dont les membres vivent à Millau, Comprégnac et au Viala), au spectacle annuel de cirque et à une résidence artistique, il a joué un rôle décisif dans la création, en 2020, d’une fanfare pour l’essentiel vialaraine, les Georges du Tarn.

La rencontre d’artistes professionnels comme la chanteuse Lizet van Beek et de chanteurs amateurs est à l’origine de la formation d’une chorale, qui a été créée au Viala, cet été, et d’un spectacle en hommage à la commune de Paris.

Frédéric Schneider, qui vient d’ouvrir son propre studio d’enregistrement, entend contribuer à l’émergence d’une scène locale en coorganisant des scènes ouvertes avec les musiciens de la commune et d’ailleurs.

Tout cela engendre une dynamique et autorise même quelques audaces. Ainsi, la commission culturelle du Dépanneur, l’épicerie associative et autogérée a convaincu le festival Millau en jazz d’organiser un des concerts de sa prochaine édition de juillet 2022, au Viala-du-Tarn. Et si cela ne faisait que commencer ?

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