Usine Sam de Viviez : Pierre Poujol gronde
Pierre Poujol, retraité et écrivain, revient sur le drame social que vivent les salariés de la Sam :
"On nous a souvent parlé de la réindustrialisassions de la France, commence l’auteur. De la nécessité qu’il y avait, après avoir bradé nos industries, les plus belles, les plus productives, les plus conquérantes, de les voir revenir au pays. Est-ce normal de tout devoir acheter en Chine ou même dans des pays qui se sont revitalisés à nos dépens ? On (ceux qui ont dirigé la France depuis plus de vingt ans) a livré le pays aux affairistes de tous bords qui n’ont rien à faire de telle ou telle entreprise, de telle ou telle région, pourvu que cela assure des retours fructueux, et tant pis pour les ouvriers, employés et autres sous-traitants.
Et de poursuivre son propos en soulignant qu’"après tout, il y a le chômage… Ne l’a-t-on pas institué pour eux ? Non, pas au départ en tous les cas, mais comment peut-on comprendre, quand on vit dans des palais royaux, comme nos grands décideurs, que dix millions de gens ne vivent qu’avec des revenus en dessous du seuil de pauvreté ? Est-ce ainsi qu’on veut continuer à mener la France ? Jusqu’à la désespérance ?"
Pierre Poujol s’interroge : "Et qu’en est-il du Bassin de Decazeville ? Eh bien tout le monde peut le constater, après la perte des mines, des belles usines avec des savoir-faire comme Vallourec ou l’aciérie, on a assassiné Decazeville et son territoire en supprimant la maternité. Je l’assimile à un crime car, quand on enlève à un pays, la possibilité de la naissance des enfants, on le condamne à terme. Certains trouveront ces mots trop forts, je les maintiens et il n’y a qu’à voir ce qui se passe avec la médecine générale. Essayez de trouver un médecin, si vous ne participez pas de la clientèle existante de celui-ci ou de celle-là !"
L’auteur de conclure sa sortie en considérant que c’est "un nouveau mauvais coup vient d’être porté à notre territoire. Plus de trois cents personnes sont licenciées. Que deviendront-ils ? On entend partout qu’il faut relocaliser, réindustrialiser et, en même temps, Renault va monter des entreprises partout où l’on peut présurer encore les employés et augmenter les dividendes. Renault peut-il œuvrer sans l’autorisation de l’État ? Voilà une bonne question à poser lors de cette campagne présidentielle".
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