Millau. La chorale Emma-Calvé recherche de nouvelles voix

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  • Les choristes ont hâte de retrouver les planches pour se produire devant du public.	Chorale Emma-calvé
    Les choristes ont hâte de retrouver les planches pour se produire devant du public. Chorale Emma-calvé
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COHEN Maxime

Après le confinement, l’ensemble vocal millavois a perdu près de 30 % de ses membres.

Ce n’est pas encore l’aphonie pour la chorale Emma-Calvé, mais elle s’en approche. Le groupe musical millavois a perdu 30 % de ses adhérents depuis la reprise post-confinement. "Ce sont les ravages du Covid, regrette la cheffe de chœur, Emiliya Archimbaud. Aujourd’hui, on se réunit avec les habitués, on peut chanter, mais en effectif réduit."

Alors, elle a adapté son répertoire aux forces en présence. "On interprète des œuvres écrites pour des plus petits ensembles." Et cherche des nouvelles voix pour gonfler les rangs du groupe. "On a quand même maintenu les quatre pupitres, le soprano, l’alto, le ténor et la basse, détaille la cheffe passionnée. On ne cherche pas des personnes qui savent forcément lire la musique. Je prépare des fichiers audio avec des voix séparées pour tout le monde. Nous avons une pianiste qui nous accompagne aux répétitions et en concert."

Désormais, la chorale compte 21 personnes et prépare la saison 2022. La deuxième semaine de mai, elle devrait se produire dans les murs de l’église du Sacré-Cœur, sa première date de l’année. Le 5 janvier prochain, elle restera muette pour les 80 ans de la mort de la cantatrice millavoise qui a donné son nom au groupe. "C’est encore trop tôt pour assimiler tout le répertoire", justifie Emiliya Archimbaud.

Un concert au théâtre la maison du Peuple

Le groupe se retrouve une fois par semaine, le vendredi après-midi, dans la salle du Beffroi, pour s’accorder. " On a absolument besoin de renforts, martèle la musicienne professionnelle. Ceux qui sont revenus sont tous motivés, tous vaccinés." A son programme, en 2022, elle espère se produire aux côtés de l’orchestre de la Légion étrangère et de L’Harmonie du Sud-Aveyron.

" Tout était prévu avant le Covid", expose la choriste qui a fait ses études musicales en Bulgarie avant de s’installer en France il y a 20 ans. Qui poursuit : "On voulait aussi inviter l’ensemble vocal des Causses basé à Sévérac-d’Aveyron. On aurait été plus de 150 sur scène, on avait réservé le théâtre de la maison du Peuple pour avril 2020. On va refaire les démarches pour trouver un créneau au théâtre. "

Et de garder l’identité de la chorale, "avec un répertoire relevé, mais accessible, pour des passionnés de musique".

L’ensemble vocal participera aussi à un concert au profit de la fondation Retina, qui aide financièrement la recherche en ophtalmologie.

Emiliya Archimbaud, qui transmet sa passion aux choristes a pris la tête du groupe en 2016, en même temps que l’Ensemble vocal du Causse de Sévérac. C’est avec cette deuxième entité que, l’année d’après, elle remporte le premier prix des initiatives occitanes de chant. C’est dans sa Bulgarie natale, qu’elle a appris le violon et le piano. Pour jouer de l’un, il fallait absolument s’instruire sur l’autre.

Cinquante-six ans d’histoire

Avant Emiliya Archimbaud, Cécile Ballin dirigeait la chorale Emma-Calvé. Elle a été créée en 1965, lorsque les groupes paroissiaux ont été dissous. Elle permettait aux fidèles de participer aux chants liturgiques. À ses débuts, près de 40 personnes chantaient. Aujourd’hui, sa présidente est Jeannette Trepp. "Cela fait plus de 50 ans qu’elle est dans la chorale", sourit Emiliya Archimbaud. Actuellement, l’ensemble vocal se produit dans plusieurs festivals "concerts spirituels et profanes", écrit la présidente.
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