Millau. C’est le grand retour du télétravail dans les entreprises
À Millau comme ailleurs, la mesure est prévue pour durer au moins les trois premières semaines de janvier.
On pensait pouvoir l’éviter, il effectue son grand retour en ce début d’année. Suite aux annonces du Premier ministre Jean Castex du 27 décembre dernier, le télétravail est rendu obligatoire pour toutes les entreprises dans lequel il est possible. Depuis hier, celui-ci doit être à hauteur de trois jours minimum par semaine, quatre idéalement.
40 % d’entreprises aveyronnaises concernées
Sur le territoire national, 40 % des entreprises seraient concernées. Un chiffre similaire pour le département, à en croire la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de l’Aveyron. Dans le détail, serait concernée une majorité des entreprises de services (qui représentaient 40 % des emplois aveyronnais en 2020), ainsi qu’une partie des entreprises de commerce (28 %). "Le télétravail s’applique plus ou moins bien dans les entreprises de services et évidemment très difficilement dans l’artisanat, l’industrie, la restauration, le tourisme", explique le service communication de la CCI. La durée de trois jours de télétravail a été retenue afin "d’éviter l’isolement des collaborateurs et que cela n’impacte pas trop les activités d’entreprises", continue l’organisme public. Si de nombreux secteurs vont être impactés par la mise en place du télétravail, c’est surtout les restaurants qui inquiètent. Car avec trois jours de télétravail obligatoires les salariés ne se déplaceront plus dans les restaurants durant leur pause. Une mauvaise nouvelle en ce début d’année, alors que l’économie aveyronnaise repartait dans tous les secteurs.
Des entreprises (déjà) accoutumées
Si certains ne pouvaient pas appliquer ces règles, chez d’autres, la mise en place du télétravail est déjà bien rodée. C’est le cas de l’entreprise millavoise Techmay étiquetage. Déjà expérimenté pendant le premier confinement, la société a facilement pu remettre en place le travail à distance. "Nous sommes une industrie avec des activités de production, nous avons des postes éligibles [au télétravail] et d’autres non, notamment notre atelier où travaillent des conducteurs de machines, des caristes, ces postes ne sont pas imaginables en télétravail", raconte Pierre Mougne, directeur général de l’entreprise.
Ainsi, les deux catégories concernées par le télétravail sont les commerciaux et technico-commerciaux mais aussi une fonction support, qui englobe la comptabilité, le marketing, les ventes. "On a mis en place du télétravail sur la base du volontariat mais aussi sur l’organisation interne des bureaux pour n’avoir plus qu’une seule personne par bureau", poursuit le directeur.
Les salariés travaillent donc en moyenne deux jours et demi de télétravail. L’entreprise est donc malléable et s’adapte en fonction des vagues. "On évolue au rythme de l’épidémie, en ce début d’année, on a mis une grosse priorité et on a accéléré l’organisation en télétravail", poursuit Pierre Mougne. Un retour à la normale sera-t-il espéré ?
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