Covid-19 : que sait-on du nouveau variant B.1.640.2 découvert par l'IHU de Marseille ?
Un nouveau variant du Covid-19, découvert par l’IHU de Marseille et ayant contaminé des personnes dans le sud de la France, mais aussi dans les Hauts-de-France et en Normandie a été détecté. Pour l’instant, il est trop tôt pour se prononcer sur sa dangerosité.
Pas (encore) de nom, mais un code scientifique plus complexe : B.1.640.2. Un nouveau variant a été détecté par les équipes de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) – du professeur Didier Raoult – de Marseille, en décembre 2021.
Un nouveau variant COVID-19 à été détecté à l'IHU Méditerranée Infection issu de patients de Forcalquier. Il a été baptisé variant IHU et déposé sur GISAID sous le nom de B.1.640.2. pic.twitter.com/Rh3klIxy0w
— IHU Méditerranée Infection (@IHU_Marseille) December 9, 2021
Si peu de données sont disponibles sur ce nouveau variant, il aurait été détecté après la contamination d’un groupe de douze personnes, à Forcalquier, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Mais il a été repéré pour la première fois en République du Congo à la fin du mois de septembre 2021. L’un des malades français a d’ailleurs séjourné au Cameroun, a confirmé de Professeur Philippe Colson, virologue à l’IHU, à France 3 Méditerranée.
Circulation à des niveaux très bas
« Les régions ayant rapporté le plus grand nombre de cas au 27 décembre 2021 sont les Hauts-de-France (188), l’Île-de-France (171) et la Normandie (146) », note Santé Publique France, précisant que la circulation du variant B.A.640 « se poursuit en France métropolitaine », à des niveaux très bas : « 0,6 % pour l’enquête Flash S49 [6 au 12 décembre] et 0,9 % pour l’enquête Flash S50 [13 au 19 décembre] ». L’Organisation mondiale de la santé l’a qualifié de « variant sous surveillance » le 22 novembre 2021.
Au niveau mondial, selon les dernières données de la plateforme de surveillance épidémiologique GISAID, une centaine de cas ont été identifiés dans le monde, la majorité se trouve en France.
Trop tôt pour qualifier la dangerosité
Malgré les études menées à Marseille, et en raison du petit nombre de cas, il est beaucoup trop tôt pour qualifier la dangerosité – ou pas – du variant B.1.640.2. Un suivi épidémiologique et des études in vitro sont cependant en cours. Les variants Delta, à l’origine de la cinquième vague de Covid et Omicron, extrêmement transmissible, restent majoritaires en France.
« Il est trop tôt pour spéculer sur les caractéristiques virologiques, épidémiologiques ou cliniques de ce variant IHU sur la base de ces 12 cas », note ainsi les auteurs de la pré-étude. « Un suivi épidémiologique renforcé et des études in vitro sont en cours à Santé publique France et au CNR pour évaluer les caractéristiques de ce variant et son impact en santé publique », expliquait également Santé publique France, au sujet de B.1.640, rappelant que les données actuelles « sont préliminaires et portent sur un faible nombre de cas et il convient donc de rester prudent quant aux interprétations ».
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