Rodez. Aveyron : le nouvel écrin ruthénois qui redynamise la CCI
La CCI a quitté le centre-ville de Rodez pour regagner son site du quartier de Bourran où les services aux entreprises voisinent désormais avec les formations. Un projet mené à bien pour redonner à la chambre consulaire toute sa place dans l’économie aveyronnaise.
Il a fallu pousser les murs, c’est désormais chose faite. Le vaste chantier est achevé, le déménagement du centre-ville vers ce nouvel écrin a suivi le mouvement, déjà les collaborateurs du président Dominique Costes ont pris possession des lieux. Voilà donc, dans le quartier ruthénois de Bourran, la Cité de l’Entreprise et de la Formation qui inaugure une nouvelle dynamique pour la chambre de commerce et d’industrie qui gagne en fonctionnalité et en visibilité en concentrant sur un même lieu son enseignement supérieur et ses formations ("le Campus XIIe Avenue") comme son appui aux entreprises aveyronnaises, premier sens de sa mission.
Une bonne opération financière
L’inauguration, la vraie, attendra le printemps, à une date qui permettra de réunir partenaires et financeurs qui ont contribué à la réussite d’un projet, lancé par un concours d’architectes ouvert il y a un peu plus de deux ans et remporté par le Montbazinois Cédric Lacombe. Objectif : rénover l’existant et lui adjoindre un bâtiment réunissant les services jusqu’alors installés rue Aristide-Briand. L’opération aura coûté 8 M€, soit le prix de vente de l’ancienne bâtisse du centre-ville rachetée par Rodez Agglomération pour y concentrer tous ses services. 4 M€ d’aides sont venus abonder le budget de la CCI (dont 2,4 M€ de la Région, mais aussi une participation de France Relance, de l’Agglomération de Rodez et du Département) : ce "bénéfice" a été versé dans la création de l’école d’enseignement supérieur consulaire (avec un fonds de roulement de 2 M€) qui regroupe dans ses diverses filières un millier d’étudiants aujourd’hui, sûrement plus encore demain. C’est en tout cas le souhait de Dominique Costes qui, pour l’heure, se réjouit de voir ce nouveau bâtiment opérationnel.
Travaux : une prouesse
"Nous avons ouvert ce lundi 3 janvier avec tout le personnel, mais l’accueil du public se fait encore de manière progressive et devrait être finalisé dans la semaine du 10 janvier, explique le président. En fait il nous aurait fallu un mois de plus pour tout boucler. Mais j’avais promis à Rodez Agglo de libérer les lieux au 31 décembre…".
Promesse tenue, donc, par la CCI mais aussi par les entreprises qui ont œuvré sur le chantier. Et sur ce chapitre, Dominique Costes ne tarit pas d’éloges : "Je rends hommage aux entrepreneurs aveyronnais qui ont mis les bouchées doubles, surtout au cours des dernières semaines. Ils ont fait un boulot remarquable, je leur tire mon chapeau !" Et d’ajouter : "On est tombé, avec cette pandémie, dans une bonne période car beaucoup d’étudiants ont dû travailler en distanciel, ce qui nous a permis de bien avancer le chantier. Qui plus est, on est passé financièrement avant l’augmentation du prix des matériaux, on a donc échappé à un dépassement budgétaire".
Un espace mieux dimensionné
De quoi contenir finalement le déficit de 180 000 € qu’accuse la chambre consulaire, mais qui devrait pouvoir le réduire au fil du temps : "Les locaux sont moins dimensionnés que dans la rue Aristide-Briand qui, avec le parking, générait un coût foncier considérable… On fera également des économies là-dessus".
L’espace dédié aux services de la chambre consulaire et consacrés à l’appui et au suivi des entreprises a ainsi été réduit "pour mieux correspondre à nos attentes". Les collaborateurs ont désormais les volumes idoines pour favoriser les échanges et les liens de proximité.
Dernières touches
En ce début janvier, les artisans continuent à s’affairer pour rattraper les quelques jours qui auront manqué au chantier pour que tout soit terminé le 3 janvier. Il en est ainsi des extérieurs et des escaliers qui ont encore besoin d’être finalisés. Mais pour les bureaux, tout est OK à ce jour. "à Noël, on a connecté toute l’informatique. C’était une opération cruciale, mais tout a marché du premier coup !", s’enthousiasme Dominique Costes, soulagé d’avoir en main tant pour les ressortissants de la CCI que pour les étudiants, l’outil fonctionnel dont la chambre consulaire rêvait de se doter.
Un agrandissement de 1 600 m2
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