Rodez : l'ancien restaurateur condamné pour travail dissimulé

Les portes de ce restaurant, dans le quartier de la gare de Rodez, sont aujourd’hui fermées. L’entreprise n’a pas supporté les diverses fermetures liées à la crise sanitaire…Pourtant, la justice, elle, n’a pas oublié les quelques années d’existence de ce lieu.

Son gérant était d'ailleurs attendu au tribunal de Rodez ce mercredi 5 janvier pour répondre de faits de travail dissimulé. Entre 2019 et 2020, l’inspection du travail a réalisé trois contrôles surprises dans la brasserie. À chaque fois, le gérant n’y était pas. En revanche, derrière le bar, ou en cuisine, les inspecteurs ont retrouvé tantôt son fils, tantôt des proches. Aucun n’est déclaré.« On était là pour dépanner », disent-ils, évoquant des soucis de santé du gérant.

" Un restaurateur comme on n'en fait plus "

Ce dernier, absent du tribunal lors de l'audience, reconnaîtra d’ailleurs avoir eu recours « exceptionnellement » à ces « extras » par nécessité et contre aucune rémunération. Son avocat, l’ancien bâtonnier du barreau d’Albi Me Michel Albarède, a reconnu les erreurs de son client, « un restaurateur comme on n’en fait plus, parfois hors des normes comme on pouvait le voir à une certaine époque… De par ce comportement, l’inspection du travail l’avait dans le viseur ».

« À force de jouer avec le feu, on se brûle les doigts », avait pour sa part appuyé le procureur, Bernard Salvador. Le tribunal a condamné l’ancien patron à 1 000 € d’amendes et 600 € au titre de sa société.