Football - Rodez : le Covid va-t-il fausser la saison ?

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  • Le Ruthénois Jordan Leborgne fait partie des nombreux joueurs confinés.
    Le Ruthénois Jordan Leborgne fait partie des nombreux joueurs confinés. Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Alors que la pandémie avait laissé relativement tranquille le championnat jusque-là, la cinquième vague de contaminations compromet déjà le début de la phase retour, dont la tenue de Pau - Rodez samedi, à 19 heures, pour le compte de la 20e journée de Ligue 2.

"On ne compte pas demander un report du match, nous sommes toujours à sept joueurs touchés par le Covid-19, plus un membre du staff (lire par ailleurs)." Le manager général du Raf Gregory Ursule, comme la plupart des dirigeants des clubs professionnels du pays, ne pensait sûrement pas que le virus allait encore venir jouer les trouble-fêtes dans une saison jusque-là plutôt épargnée. Depuis la reprise, fin décembre, c’est un véritable multiplex dans lequel pleuvent non plus les buts, mais les… clusters. Une vingtaine de cas à Niort, environ quinze à Dunkerque, douze à Amiens… dont les rencontres prévues demain, respectivement un déplacement à Caen et les réceptions du Paris FC ainsi que de l’AC Ajaccio, ont été remises.

Car au-delà de dix joueurs de son groupe pro contaminés, dont au moins un gardien, le club peut faire une demande de report auprès de la LFP (Ligue de football professionnel). En l’état actuel, il manque donc quatre cas dans l’effectif ruthénois pour que les sang et or puissent en formuler une. Voire moins si le troisième portier Marc Vidal rejoignait la liste des confinés demain puisqu’il faut au moins un dernier rempart pro testé négatif sur la feuille de match.

Mais hier soir, le groupe rouergat a dû se soumettre à une dernière série de tests PCR avant la rencontre, le nouveau protocole des instances l’imposant maximum 48 heures au préalable. Les résultats seront connus aujourd’hui, comme ceux des Palois, moins touchés avec un forfait pour contamination, celui de leur avant-centre titulaire Romain Armand. Son entraîneur Didier Tholot devrait, lui, pouvoir s’asseoir sur le banc après la fin de sa période d’isolement.

Enfin, seulement si Pau - Rodez peut se tenir demain, à 19 heures, ce qu’on saura donc seulement ce jour. Si c’était le cas, l’équipe du Piton serait forcément désavantagée, comme Le Havre (sept cas) et Valenciennes (six) qui reçoivent Sochaux (zéro) et Guingamp (quatre). Mais encore une fois, tout pourrait changer dans les prochaines heures avec les verdicts des derniers tests.

Les supporters en pâtissent aussi

Nous voilà donc revenus un an en arrière, voire deux, avec une pandémie qui pourrait complètement fausser l’issue de la Ligue 2. En commençant par casser les bonnes dynamiques, comme celle du Raf, sa meilleure de la saison actuellement avec une défaite sur les sept dernières oppositions pour quatre victoires et deux nuls. Ou les mauvaises, en relançant des équipes à la dérive à l’image de la lanterne rouge Nancy et ses quatre matches perdus d’affilée.

Avec des jauges à 5 000 spectateurs, qui font perdre un certain avantage aux clubs disposant des plus gros stades lors des rendez-vous à domicile, à moins qu’elles ne deviennent proportionnelles "spécifiquement pour les grands équipements sportifs", comme l’a annoncé mardi la ministre des Sports Roxana Maracineanu. Sauf que tout est possible avec ce virus, alors on pense forcément à la mise en place du huis clos total de l’exercice précédent. Moins à un arrêt de la saison, comme celui de mars 2020 qui a tant fait souffrir les finances du foot français.

Car il y a quand même un espoir avec la vaccination massive des équipes, qui permet de protéger plus efficacement les joueurs des formes graves du Covid-19. Et donc à la ligue d’alléger son protocole avec des éléments infectés désormais autorisés à sortir de l’isolement au bout de cinq jours en cas de test négatif.

Un second motif d’espoir, aussi, avec le variant Omicron, bien plus contagieux mais moins dangereux. "Le scénario optimiste, c’est celui de cette double immunité vaccinale et naturelle qui sera acquise probablement très rapidement, a récemment prédit l’infectiologue Benjamin Davido sur franceinfo. On peut espérer que l’année 2022 nous apporte cette immunité collective tant espérée." Si elle pouvait déjà laisser la saison se finir convenablement…

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