Face à la vague Omicron, l'efficacité du pass (sanitaire ou vaccinal) remise en question ?

Omicron, c'est un autre histoire que le variant Delta. Moins agressif, mais redoutablement plus contagieux, le nouveau variant, qui a le bon goût au passage d'éliminer peu à peu le dangereux Delta, met pratiquement sur un pied d'égalité vaccinés et non-vaccinés quant à sa force de contamination.

Pourquoi ? "Sur ce variant, la protéine Spike présente plusieurs mutations supplémentaires par rapport aux autres variants, ce qui empêche le vaccin de bien 'attraper' le virus", explique sobrement le Dr Bernard Guérin, un radiologue toulousain, dimanche 2 janvier au sortir de sa période d'isolement (vacciné, il avait contracté le Covid version Omicron fin décembre durant son travail, à la clinique Ambroise-Paré).

Résultat, si le vaccin reste "20 à 30 fois" plus efficace contre les formes graves de la maladie (environ 5 % des cas de contamination, ce pourcentage variant suivant les tranches d'âge) par rapport à une non-vaccination, "le vaccin protège beaucoup moins des contaminations", lance  le professeur Cyrille Cohen, immunologue de l'université Bar-Ilan de Tel-Aviv en Israël, pays le plus avancé au monde dans la gestion de la crise sanitaire et de la vaccination, cite L'Indépendant. Dans ce pays, on commence à s'interroger sur la pertinence du "passeport vert", l'équivalent de notre pass sanitaire, qui "a moins de rôle aujourd'hui à freiner cette contamination, à préserver les gens de cette épidémie, c'est une réalité", ajoute le spécialiste.

Omicron: "Le passeport vert a un rôle de moins en moins important dans cette crise" Cyrille Cohen (@cohen_cyrille) directeur de laboratoire d'immunothérapie de l'université Bar-Ilan pic.twitter.com/GjWxJtLQHG

— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) January 4, 2022

Le débat est donc en train de naître en Israël sur la réelle efficacité du "passeport vert" face à Omicron, à l'heure où la France s'apprête à voter l'instauration du pass vaccinal.