Covid-19 : quels sont les avantages et inconvénients des différents masques ?

  • Interrogé sur l'éventualité de distribuer des masques FFP2, réputés plus filtrants, aux fonctionnaires, Jean Castex a indiqué attendre un avis des autorités sanitaires sur une potentielle extension de leur utilisation. 
    Interrogé sur l'éventualité de distribuer des masques FFP2, réputés plus filtrants, aux fonctionnaires, Jean Castex a indiqué attendre un avis des autorités sanitaires sur une potentielle extension de leur utilisation.  Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Alors que le gouvernement français dit attendre l'avis du Haut Conseil de santé publique sur l'efficacité face au variant Omicron des masques FFP2 que l'Italie et l'Autriche ont rendu obligatoire dans certaines situations, état des lieux sur les avantages et les inconvénients des différents masques anti-Covid.

 

Face à une flambée épidémique sans précédent liée au variant Omicron, le masque obligatoire est de retour dans de nombreuses villes françaises. Jeudi 6 janvier, le taux d'incidence a atteint des sommets avec une personne sur 50 contaminée par le Covid-19.

Interrogé sur l'éventualité de distribuer des masques FFP2, réputés plus filtrants, aux fonctionnaires, Jean Castex a indiqué attendre un avis des autorités sanitaires sur une potentielle extension de leur utilisation. « Il y a un Haut Conseil de santé publique, ce n’est pas moi qui dis comment les masques protègent ou pas. Nous suivons scrupuleusement les avis », a déclaré le Premier ministre, jeudi, sur BFM TV.

Alors que l'Italie, la Grèce ou encore l'Autriche ont décidé de rendre obligatoire le port du masque FFP2 à l'extérieur, le point sur les avantages et les inconvénients des masques chirurgicaux, FFP2 et en tissu.

Masques chirurgicaux : faciles à utiliser mais pas écologiques

Les masques chirurgicaux sont des dispositifs jetables et doivent être jetés à la poubelle après quatre heures maximum d'utilisation. Un masque de ce type coûte en moyenne 6 centimes d'euros. Plusieurs études ont affirmé qu'il était possible de les laver jusqu'à dix reprises, sans altérer leur efficacité. Préconisés pour l’ensemble de la population, ils évitent « la projection vers l’entourage des gouttelettes émises par celui qui porte le masque », note l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) sur son site. Les personnes qui les portent sont également protégées « contre les projections de gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis ».

En revanche, les masques chirurgicaux ne sont pas suffisamment filtrants pour protéger contre « l’inhalation de très petites particules en suspension dans l’air », met en garde l'INRS. Peu écologiques, ils sont en partie composés de plastiques, sans compter leurs emballages.

Masques FFP2 : protègent plus longtemps mais coûtent plus cher

Les masques FFP2, en forme de bec de canard, ont une durée de protection maximum huit heures, selon le ministère de la Santé. Pour être efficace, il doit répondre à la norme européenne NF EN 149. L'Association française de normalisation (Afnor) rappelle sur son site que ce type de masque protège efficacement « contre l’inhalation de gouttelettes et des particules en suspension dans l’air, qui pourraient contenir des agents infectieux ». Dans son avis publié avant les Fêtes, le Conseil scientifique recommandait aux « personnes les plus fragiles ou non vaccinées peuvent porter un masque de type FFP2 dès que cela est possible, avec toute la complexité néanmoins liée à cet usage. »

Mais le port du masque FFP2 est plus contraignant que celui d’un masque chirurgical, met en garde l'Afnor qui parle d'« inconfort thermique » ou encore de « résistance respiratoire ». Il coûte 35 centimes, selon Christian Curel, président du syndicat des fabricants français de masques. Il est donc presque six fois plus cher qu'un masque chirurgical. Enfin, certains masques FFP2 contenant du graphène pourraient présenter des risques pour la santé. Les masques contenant cette substance potentiellement toxique ont d'ailleurs été suspendus en France en juin dernier.

Masques en tissu : ajustables et écologiques mais doivent être lavés avec rigueur

Économique et écologique, l'usage des masques en tissu reste très répandu en France. Pourtant, début 2021, le ministre de la Santé, Olivier Véran, estimait « le masque fabriqué chez soi n’offre pas toutes les garanties nécessaires ». Un décret interdisant de porter un masque « fait maison » dans l’espace public avait ensuite été publié le 29 janvier 2021. Désormais, selon la note ministérielle du 29 mars 2020, modifiée le 28 janvier 2021, seule la catégorie « masques grand public filtration supérieure à 90 % », est recommandée pour la prévention de la transmission de la Covid-19, souligne l'INRS précisant que « le matériau constituant le masque doit filtrer au moins 90 % des particules de 3 microns ». Dans ce cas, « le niveau de protection qu’ils proposent est proche, voire supérieur selon les modèles, à celui proposé par des masques chirurgicaux », affirme l'Afnor.

Un masque en tissu peut être porté pendant une durée maximum de quatre heures et doit être à 60°C. Autre avantage : la forme permet un ajustement sur le visage avec une couverture du nez et du menton et ne comprend pas de couture sagittale, écrit l'Afnor.

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