Rodez : la Ville propose finalement un retour du marché place de la Cité… l’hiver

Un peu plus d’une heure de discussions, dans le secret du bureau du maire. Pas d’éclats de voix cette fois entre les élus de la majorité et les commerçants non sédentaires mais des propositions : le marché de Rodez pourra revenir place de la Cité, mais seulement six mois dans l’année, l’hiver. Ou bien, les marchands pourront quitter le boulevard d’Estourmel où ils affirment que la fréquentation "ne cesse de diminuer" pour la toute neuve place Foch. Telles sont les propositions formulées par Christian Teyssèdre à la délégation de commerçants qu’il a reçue hier matin dans son bureau à la suite d’une mobilisation de ces mêmes commerçants sous les fenêtres de l’hôtel de ville. Plusieurs habitués du samedi matin entre les étals et opposants de tous bords à la majorité étaient venus garnir le cortège.

La place de la Cité… sans les camions

"C’est une fausse proposition de la part de la mairie qui nous avait promis ce retour avant de faire volte-face… Et maintenant, le maire nous propose un retour saisonnier", a réagi au sortir de la réunion le porte-parole des commerçants, Gaël Bousquet. Car ce retour saisonnier sur la place de la Cité est suspendu à une condition : les commerçants n’auront pas le droit d’y emmener leurs camions pour déballer et remballer. "Je ne veux pas que la place de la Cité devienne aussi sale que celle du Bourg. C’est hors de question", a affirmé, sans détour, Christian Teyssèdre.

Pour Gaël Bousquet, "la pilule est dure à avaler". "On est en train de mettre en péril le marché et 40 de ses commerçants pour une histoire de beauté des pierres… J’ai vraiment du mal à comprendre !". Aux côtés de Valérie Lafage, présidente de l’association de promotion et d’animations des marchés de l’Aveyron (Apama), le porte-parole des commerçants non sédentaires a fait savoir qu’il réunirait d’ici peu tous ses confrères pour "prendre une décision".

Place Foch : "Ça ne fait pas l’unanimité chez nous"

Quant à l’option place Foch, "elle ne fait pas l’unanimité dans nos rangs", a-t-il assuré. "Ce serait vider les rues du Touat et Neuve et on ne veut pas cela : car contrairement à ce que dit l’adjointe au maire, Monique Bultel-Herment, plusieurs de ces commerçants nous soutiennent !", a-t-il poursuivi, fort de la présence de plusieurs d’entre eux lors de la manifestation du jour.

Une nouvelle réunion est prévue le 24 janvier entre les commerçants non sédentaires et les élus de la ville. Qu’en ressortira-t-il ? Suite au prochain épisode.