Espalion : une année sur grand écran tronquée par le Covid-19, mais pas si mauvaise

  • Serge Cattla s’efforce avec succès de faire vivre et d’animer la salle de cinéma d’Espalion.
    Serge Cattla s’efforce avec succès de faire vivre et d’animer la salle de cinéma d’Espalion. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Directeur du cinéma Rex, Serge Cattla dresse un bilan mitigé mais malgré tout satisfaisant.
 

Les cinéphiles espalionnais et nord-aveyronnais ont la chance de disposer à Espalion d’une bonne salle de cinéma. Une salle de 200 places, confortable et dotée de moyens de projection de qualité (numérique) appartenant à la mairie mais exploitée en délégation de service public par le réseau Veo cinémas regroupant bon nombre de salles de la région.

Après un diplôme de projectionniste et plusieurs postes un peu partout en France, Serge Cattla a posé ses valises à Espalion en 2012. Animé par sa passion (il visionne en moyenne trois films par jour) il s’efforce de coller au plus près aux attentes des cinéphiles locaux.

Des films français en haut de l'affiche

En tant que directeur de la salle, il a toute latitude pour choisir sa programmation en s’appuyant sur le réseau Veo. Un réseau de proximité qui offre des partenariats privilégiés avec les distributeurs permettant d’obtention des films de qualité dans des délais rapides, parfois en sortie nationale et tout au plus dans le mois suivant. Par ce biais il est même possible de proposer des programmations spécifiques et des animations. Ce que ne manque pas de faire Serge Cattla à l’occasion.

Après la fermeture, comme toutes les salles en raison de la pandémie jusqu’à mi-mai, les cinéphiles ont pu retrouver avec enthousiasme la direction du Rex. Pour la réouverture, la comédie dramatique d’Albert Dupontel a fait un véritable tabac. En suivant, si juin est resté comme chaque année un mois creux, l’été, avec l’apport des vacanciers, a connu une belle fréquentation, portée par le film d’Alexandre Astier, "Kaamelott".

À l’automne, cette fréquentation est restée soutenue, avec "Le Loup et le lion" de Gilles Maistre. Enfin la trilogie "Les Bodins en Thaïlande", "Les Tuche 4" et "Mystère" a bien assuré la période de Noël. Soit une fréquentation de près de 9 000 entrées en sept mois et demi. Un chiffre proche de l’objectif espéré par le directeur de salle, à 10 000 entrées, mais tout à fait satisfaisant malgré tout.

On est bien sûr loin des années record avoisinant les 20 000 entrées et des films comme "Rémi sans famille" d’Antoine Blossier, en partie tournée sur l’Aubrac, resté près de six mois à l’affiche. Il avait drainé vers Espalion quasiment tout le Nord-Aveyron. Sans oublier un autre temps fort mémorable avec "Le temps de quelques jours" de Nicolas Gayraud tourné à l’abbaye de Bonneval. Les films tournés dans la région sont toujours un gage de succès et la salle un atout culturel pour la ville.

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