Football : encore un retard à l’allumage pour Rodez

Puisque la période est aux bonnes résolutions, peut-être est-il temps d’en suggérer une au Rodez Aveyron football : la ponctualité. Cette saison, les Ruthénois ont longtemps eu la fâcheuse manie de commencer leurs matches en retard. De nombreux buts encaissés durant le premier quart d’heure les ont contraints à se trouver dans des équations délicates, voire insolubles. Cela leur a notamment coûté cher face à Ajaccio (0-2), Auxerre (0-1) ou encore Guingamp (1-2).

On croyait ce défaut oublié, puisque la dernière fois que les Aveyronnais ont cédé durant les quinze premières minutes remonte à leur défaite face au Paris FC (1-0), le 6 novembre. Seulement, il semblerait que les réveils difficiles ne concernent pas seulement les débuts de rencontre. Les retours de vacances sont, eux aussi, soumis à la même règle. Cinq mois après leur revers à Caen en ouverture de la saison (4-0), les hommes de Laurent Peyrelade se sont inclinés sur la même marque à Pau, samedi 8 janvier, à l’occasion du premier match de l’année 2022 et du début de la phase retour.

"J’ai honte"

Au-delà de la défaite, c’est surtout la manière qui s’est avérée dérangeante. Apathique défensivement, sans réaction, incapable de dynamiser le jeu, l’équipe ruthénoise a bégayé son football, au point d’en oublier ses fondamentaux, à la base de ses bons résultats récents. "J’ai honte de notre prestation ce soir (samedi). On a balayé tout ce qu’on a fait jusque-là, surtout au niveau du goal-average, a lancé le capitaine Pierre Bardy à l’issue de la rencontre. J’espère que ce n’est qu’un accident, comme à Caen. Si on a besoin de ça pour se réveiller, c’est dommage. Mais j’ai confiance en notre groupe pour vite remonter la pente."

"Il faut se reconstruire"

Se prendre les pieds dans le tapis dès la première marche n’a rien de rédhibitoire. Le Raf peut d’ailleurs en témoigner, puisqu’il a enchaîné six matches sans défaite après la claque normande et a signé une probante phase aller, conclue à la 8e place. Seulement, la rouste du Nouste camp, samedi, sonne comme un rappel aux fondamentaux. "On part de zéro, il faut se reconstruire et remettre le curseur sur ce que nécessite un match de Ligue 2", a prévenu Laurent Peyrelade.

Et le contexte particulier, avec dix absents dont sept pour cause de Covid, ne suffit pas à tout expliquer. "À partir du moment où on est apte, il faut jouer et faire mieux que ce qu’on a fait", assène l’entraîneur. "Il faut assumer et ne pas se cacher derrière des excuses, abonde Pierre Bardy. On n’en a aucune parce qu’on a fait trop d’erreurs de placement et on a été trop gentils dans les duels." D’ailleurs, mieux vaut ne pas se réfugier derrière les absences, puisque la liste des forfaits devrait de nouveau être fournie pour affronter Dijon, samedi 15 janvier. Adilson Malanda sera bien de retour de suspension, mais Rémy Boissier manquera à l’appel pour accumulation de cartons, après l’avertissement récolté à Pau. De plus, la plupart des positifs au coronavirus ne devraient pas encore être en mesure de jouer, hormis peut-être Alan Kérouédan, le premier des infectés.

Quels que soient les joueurs alignés, une chose est sûre : le Raf sera attendu sur sa capacité à réagir après sa déroute paloise. Histoire de remettre les pendules à l’heure…