Villefranche-de-Rouergue. Lauriane Mouly, une globe-trotteuse villefranchoise qui permet aux PME de traverser la planète

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  • Pour son plaisir ou pour ses études, Lauriane Mouly a "roulé sa bosse" dans de nombreux pays. Aujourd’hui, elle travaille à Lille à la CCI des Hauts  de France où elle accompagne des petites et moyennes entreprises  dans leur développement international. Pour son plaisir ou pour ses études, Lauriane Mouly a "roulé sa bosse" dans de nombreux pays. Aujourd’hui, elle travaille à Lille à la CCI des Hauts  de France où elle accompagne des petites et moyennes entreprises  dans leur développement international.
    Pour son plaisir ou pour ses études, Lauriane Mouly a "roulé sa bosse" dans de nombreux pays. Aujourd’hui, elle travaille à Lille à la CCI des Hauts de France où elle accompagne des petites et moyennes entreprises dans leur développement international.
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Rui DOS SANTOS

La jeune trentenaire, née à Villefranche-de-Rouergue en 1990, accompagne des entreprises de moins de cinquante salariés dans leur développement international, à la CCI des Hauts de France à Lille. Après avoir elle-même couru le monde (états-unis, Maroc, Espagne, Argentine) pour ses études et aussi pour son plaisir personnel.

Jeune, elle s’imaginait bien vétérinaire. Mais, après le stage d’observation en classe de troisième, elle a fait valoir son droit de véto. Adolescente, au moment de l’orientation, ses parents auraient bien aimé qu’elle opte pour une série scientifique. Mais, elle focalisait sur le littéraire. Du coup, elle a "coupé la poire en deux" et a choisi économie et social (ES). Elle n’a pas oublié : "J’aimais les langues étrangères et les différents voyages scolaires effectués au collège ont confirmé la passion que j’avais de prendre le large. Mais voilà, international, ce n’est pas un métier ! Juste une composante d’une direction professionnelle. Et je me rends compte aujourd’hui que je ne l’ai toujours pas vraiment prise".

Ce virus de globe-trotter, elle en a toutefois fait son métier puisqu’elle travaille à la chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Hauts de France à Lille, où elle a en charge un portefeuille d’entreprises qu’elle accompagne, depuis tout juste deux ans, dans leur développement international. Elle a ainsi attaqué cette mission le 6 janvier 2020 avec des entreprises nordistes de moins de cinquante salariés et dont le chiffre d’affaires à l’export est inférieur à 1 M€, des secteurs de l’industrie et du transport (ferroviaire, automobile...).

Lauriane Mouly est née, en 1990, à Villefranche-de-Rouergue, à l’hôpital de La Chartreuse. C’est d’ailleurs l’école élémentaire de ce quartier qu’elle a fréquentée et pas loin de là qu’elle a grandi, précisément au lieu-dit Garrials. Après le collège et le lycée publics de la Perle du Rouergue, son bac en poche, elle a tout de suite baptisé sa panoplie de voyageuse.

Un ouragan et l’élection d’Obama !

Elle a choisi un échange proposé par le Rotary. Elle aurait bien aimé la Nouvelle-Zélande, elle s’est retrouvée aux Etats-Unis, dans deux familles d’accueil du Texas, dans la banlieue d’Houston. Scolarisée dans un lycée, l’équivalent en France de la classe de première, cette immersion a "décuplé ma motivation pour cet univers". Elle développe : "J’ai pris goût aux voyages et j’ai eu du mal à m’arrêter depuis". Elle est intarissable : "Je n’avais pas 20 ans et j’ai eu la chance de vivre une superbe expérience, qui a commencé par un ouragan et qui s’est poursuivie par l’élection de Barack Obama. C’était une révolution ! Ce jour-là, la famille où j’étais a acheté un sac de patates et un autre de riz car il y avait la peur des émeutes".

Si la Villefranchoise a fini par traverser l’Atlantique dans l’autre sens pour, selon ses propres termes, "revenir sur terre", ses différentes années d’étudiante n’ont pas endormi les fourmis qu’elles avaient dans les jambes. Son BTS commerce international à Toulouse ou bien son école de commerce à Grenoble l’ont ainsi parachutée en Espagne (Barcelone et Alicante), mais aussi au Maroc pour une mission humanitaire et solidaire. Avant de s’envoler pour l’Argentine et l’Université de l’Aconcagua à Mendoza, là où les vignerons plantent du malbec, le même cépage qui fait la notoriété du vin de Cahors.

Après un double diplôme, négocié en alternance, en géoéconomie et intelligence politique, puis un volontariat international en entreprise (VIE) pour Texdecor, une société spécialisée dans les produits de décoration haut de gamme, en Espagne, elle a donc intégré la CCI des Hauts de France à Lille. Lauriane Mouly n’a pas coupé le cordon avec l’Aveyron. "Ce sont mes racines et puis, à une ou deux exceptions près, toute ma famille est installée là, confirme-t-elle. Je reviens trois ou quatre fois par an et j’y ai même passé deux mois lors d’un des confinements". Il y a donc le volet personnel mais pas seulement car elle n’exclut pas de "revenir dans le Sud-Ouest pour y travailler". "Le secteur de l’aéronautique m’intéresse énormément et ce n’est pas dans les Hauts de France, à Lille, que je vais y goûter...", conclut-elle.

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