Rodez : après plusieurs dégradations au jardin public, deux jeunes se retrouvent au tribunal

S'attaquer à la délinquance dite du quotidien. Vite et fort. Tel est l'un des objectifs de la fameuse justice de proximité souhaitée par le garde des Sceaux et la juridiction aveyronnaise depuis plusieurs mois. L'audience de ce lundi, en comparution immédiate, au palais de justice en fut une parfaite illustration. Cette fois, ce ne sont pas de délinquants aguerris ou multirécidivistes qui se sont avancés à la barre, mais deux jeunes "un peu perdus". L'un est dans sa 18e année, en recherche d'emploi. Sa comparse, elle, a 20 ans et recherche également un emploi. Tous deux n'ont que rarement eu affaire à la justice, hormis pour un usage de stupéfiants.

Cette fois, il leur est reproché des dégradations dans le jardin public de Rodez qu'ils avaient l'habitude de fréquenter. En novembre, ils ont incendié plusieurs cartons sur l'aire de jeux pour enfants, puis une poubelle un autre soir... La jeune fille s'est également rendue coupable d'avoir consommé des stupéfiants. Pour la Ville de Rodez, la facture de ces nuits agitées s'est élevée à près de 300€. Mais plus que le préjudice, l'élue Monique Bultel-Herment a tenu à se présenter au tribunal "par principe". Elle devra, en revanche, attendre pour obtenir réparation, l'audience a été reportée au 14 février prochain, l'un des deux conseils des deux jeunes n'ayant été désignés que quelques minutes avant l'audience...  

Avant de s'expliquer sur les faits, les deux coprévenus devront respecter un contrôle judiciaire leur interdisant de sortir de leur domicile de 21h à 7h. "Je peux très bien requérir un placement en détention provisoire si cela n'est pas respecté", leur a fait savoir le procureur Olivier Naboulet.