Agriculture : opération séduction pour les filières aveyronnaises

  • Cette année, les élèves ont montré un bel intérêt pour le veau du Ségala et de l’Aveyron.
    Cette année, les élèves ont montré un bel intérêt pour le veau du Ségala et de l’Aveyron. Centre Presse
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Les JA ont organisé un rendez-vous de découverte des débouchés dans le département pour les élèves des différentes formations agricoles.

Il n’était pas question de faire le rendez-vous en distanciel pour la deuxième année de suite. Malgré le contexte sanitaire, et avec l’aval de la préfecture, les Jeunes agriculteurs de l’Aveyron ont organisé, toute la journée de mardi à la salle des fêtes de Rodez, la 8e édition de son forum des filières qui recrutent.

Toute la journée, les élèves des lycées agricoles aveyronnais (La Roque et La Cazotte) ont pu passer de stand en stand pour échanger avec les représentants des principaux secteurs de l’agriculture dans le département : veau du Ségala, Bœuf fermier de l’Aubrac, Roquefort, ovin lait hors roquefort, ovin viande, caprin, bovin lait et bovin viande, Laguiole, bovin lait bio, porc, aviculture et maraîchage. "Aujourd’hui il y a un besoin de renouvellement dans absolument tous les secteurs de l’agriculture, note Romain Déléris, le président des JA de l’Aveyron, ravi de voir que plus de 150 jeunes ont fait le déplacement pour ce rendez-vous. En moyenne, pour trois départs à la retraite, il n’y a que deux installations. Cela veut dire qu’à chaque fois, il y a un actif qui disparaît, mais également un outil de production qui n’est pas repris."

Veau et bovins lait ont la cote

Alors pendant des sessions de trente minutes, les jeunes ont pu échanger avec les représentants des différentes filières. En tout, chacun a pu en découvrir six, une partie imposée, une autre au choix. Et cette année, il semblerait que le veau de l’Aveyron et du Ségala, mais aussi les différentes filières bovins lait aient davantage la cote chez les jeunes. A l’inverse, Roquefort a été légèrement boudé. Mais cette tendance n’est pas forcément très significative à long terme.

"On observe que généralement, les élèves de lycée s’intéressent davantage aux filières dans lesquelles sont déjà leurs parents et que ceux qui sont en BTS, qui ont déjà avancé un peu plus dans leur réflexion et dans la découverte des métiers voient plus large, reprend le président du syndicat agricole.Ce qui est certains, c’est que les lycées comme les filières sont très intéressés par ce rendez-vous.C’est le seul moyen d’arriver à proposer, dans la même journée, un rendez-vous permettant de voir le plus de choses possible à un grand nombre de jeunes."

Pénurie dans le salariat agricole

Et si ces rencontres annuelles sont avant tout destinées à aider les élèves dans leur réflexion autour d’une future installation, cette année, un stand dédié au salariat agricole, que ce soit dans les Cuma ou au sein du service de remplacement, a été créé. En effet, là encore, le manque de main-d’œuvre est criant. "On a de gros besoins, reprend Romain Déléris. Et puis le salariat agricole est aussi un bon moyen de se faire la main avant de reprendre une exploitation. C’est aussi une option pour certains enfants d’agriculteurs qui ne peuvent pas se permettre de s’installer avant que les parents aient pris leur retraite."

Bref, dans l’agriculture comme dans de nombreux domaines en Aveyron, il y a de l’emploi, et de la place pour ceux qui voudraient se lancer. Et désormais, les jeunes étudiants en sont bien conscients.

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