Aveyron : les capteurs de CO2 ne sont pas les bienvenus dans les écoles

  • Le bon sens prévaut pour les élus aveyronnais qui privilégient d'aérer plutôt que de s'équiper de capteurs.
    Le bon sens prévaut pour les élus aveyronnais qui privilégient d'aérer plutôt que de s'équiper de capteurs.
Publié le , mis à jour

Pour les maires de l'Aveyron par la voix de son président Jean-Marc Calvet, l'installation de ces capteurs visant à limiter les risques de propagation du coronavirus dans les écoles, n'est pas une priorité, mais plus "un gadget".
 

Si le ministre de l'Education nationale appuie fortement pour l'installation de capteurs de CO2 dans les salles de classe via une aide de 20M€, sa mise en application par les collectivités est loin d'être une réalité. "Je n'ai aucune remontée de maires mais plutôt une redescente de l'association des maires de France", déclare Jean-Marc Calvet, président des maires de l'Aveyron.

"On a privilégié l'aération des salles"

En conséquence, il a fait suivre la note ministérielle proposant de se munir de capteurs en disposant d'aides de l'Etat jusqu'au 15 avril. Dans les faits, les élus ne se sont pas jetés sur cette aide. "On a privilégié l'aération des salles. On est très rigoureux là-dessus avec le personnel et les enseignants. On est attentiste par rapport à ces systèmes pour avoir plus d'informations", dit en ce sens Bernard Scheuer, maire de Saint-Côme d'Olt. Et d'ajouter : "Il y a une interrogation chez nous car on a la chance d'avoir une école publique et une école privée. On est dans l'obligation d'équiper les deux par équité alors on prend le temps de faire le choix. Il ne faut pas retomber dans l'urgence comme ce fut le cas avec les masques. Prenons le temps de prendre quelque chose de pérenne." Il est donc urgent d'attendre. Le bon sens aveyronnais prévaut. "Je suis pragmatique. Le protocole prévoit d'ouvrir les fenêtres. Nous avons installé un enregistreur sur le Rignacois pour mesurer le taux de CO2 en ouvrant les fenêtres et le résultat est bon donc il n'y a pas de raison d'installer des capteurs", poursuit Jean-Marc Calvet, maire de Rignac.

Pas une question d'argent

Et ce n'est pas pour une question d'argent. À Espalion, le maire Eric Picard, confirme installer treize détecteurs de CO2 à l'école Jean-Monnet et neuf à l'école d'Anne-Frank en mars prochain pour un prix unitaire de 218€ hors taxe. "Nous avons inclus l'achat de ces capteurs car nous rénovons ces écoles. Nous ne connaissons pas exactement la participation de l'Etat mais elle devrait être de l'ordre de 50€ par détecteur", précise l'édile Espalionnais qui précise toutefois :"Le bon sens est d'aérer les classes en ouvrant les fenêtres. Nous n'avons d'ailleurs pas reçu de demandes de parents ou d'enseignants demandant d'installer ces capteurs." Et de conclure : "On déresponsabilise encore les gens. Notre problème concerne les parents qui refusent de faire porter le masque à leurs enfants."  

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