Une nouvelle année de lutte(s) pour la Confédération paysanne de l'Aveyron

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  • Au long de l'année, le syndicat compte faire entendre sa désapprobation de la politique menée au ministère de l'Agriculture par Julien Denormandie
    Au long de l'année, le syndicat compte faire entendre sa désapprobation de la politique menée au ministère de l'Agriculture par Julien Denormandie Centre Presse
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Xavier Buisson

Le syndicat, qui compte dans ses rangs près de 400 adhérents dans l'Aveyron, a dévoilé ce mardi quels seront ses principaux axes de travail pour 2022, entre désapprobation de la Politique agricole commune, de la loi Egalim2 et soutien aux diverses luttes sociales aveyronnaises.

Aux côtés des salariés des usines Bosch et Sam, contre la réforme des retraites ou en soutien aux "Amendés de Millau", verbalisés par vidéo-surveillance... Si l'année 2021 a parfois mené les militants de la Confédération paysanne loin des dossiers agricoles, elle n'en a pas pour autant été le centre de leur action : poursuite du projet d'Agriculture paysanne, vers un modèle plus vertueux et respectueux, mobilisations pour la défense de l'AOP roquefort ou contre la Politique agricole commune ou les projets de parc des expositions de Malan par exemple. Plus festif, la Confédération paysanne a organisé l'an passé son premier Salon à la ferme, qui a réuni 300 visiteurs dans 12 exploitations de l'Aveyron.

Au vu de son succès et comme l'ont annoncé les militants lors de leur conférence de rentrée, cette dernière opération sera reconduite en 2022. Au long de l'année, le syndicat compte notamment faire entendre sa désapprobation de la politique menée au ministère de l'Agriculture par Julien Denormandie. Les dossiers ayant trait à "l'agriculture 2.0", susceptible pour eux de "continuer à vider les campagnes", seront suivis de près au même titre que la loi Egalim2, dont ils demandent le retrait, ou le label Haute valeur environnementale, repabtisé "Haute volonté d'enfumage" du fait notamment d'exigences moindres que celles demandées au bio.

Autre perspective pour 2022 : remettre au goût du jour le chevreau à l'oseille, qui concerne près de 200 éleveurs dans une filière mise à mal, alors qu'une aide vient d'être accordée à cette même filière. Les membres de la Confédération paysanne en appellent ainsi aux restaurateurs pour remettre ce plat "local et aux qualités nutritionnelles reconnues" au goût du jour.

Un livre envoyé au ministre Denormandie

Le ministre de l'Agriculture avait notamment irrité la Confédération paysanne lorsque, de passage dans l'Aveyron, il avait cité l'ancien ministre Edgard Pisani, qui se disait prêt, si les consommateurs le demandaient, "à demander aux chercheurs de l'INRA de faire des pommes carrées et du lait rouge". L'auteur s'est depuis repenti sur sa vision de l'époque et à ce titre, les militants comptent lui envoyer un livre écrit depuis par Pisani expliquant à quel point cette façon de voir a été "le plus grand regret de toute sa vie". Il s'agit du livre "Le vieil homme et la terre" et les syndicalistes espèrent qu'il permettra au ministre Denormandie, à qui ils décernent un "zéro pointé", "d'approfondir sa culture agricole".

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