SAM : Bercy assure "avoir avancé", les salariés disent "attendre des actes"

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  • Les "Sam" devant le ministère de l'Economie, à Paris ce mercredi.
    Les "Sam" devant le ministère de l'Economie, à Paris ce mercredi. Reproduction Centre Presse - Reproduction Centre Presse
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Entre Bercy et les représentants du personnel de Sam, deux visions bien différentes.

Une nouvelle page SAM est-elle en train de s'écrire ? À Bercy, en tout cas, on ne souhaite plus regarder dans le rétroviseur. "Cette fermeture est un échec pour tous", a de nouveau reconnu Bruno Le Maire mercredi. Alors que les salariés de la fonderie aveyronnaise criaient leur colère sous ses fenêtres à Paris aux côtés de deux candidats à la future élection présidentielle (Roussel et Jadot), le ministre de l'Economie et des finances a souhaité évoquer l'avenir et partager son "optimisme" quant à la "revitalisation du bassin decazevillois". Ce jeudi encore, ses équipes ont réaffirmé "que ce n'est pas parce que la SAM ferme que c'est la fin de l'industrie sur ce territoire". Et d'égrener plusieurs arguments pour "avancer".

25 000€ d'indemnités, rachat de trimestres... Bercy avance ses pions

Sur l'accompagnement social des salariés tout d'abord : ces derniers, selon nos informations, devraient se voir proposer une indemnité supra-légale à hauteur de 25 000€ par le constructeur Renault. Cela est-il acceptable ? "C'est dérisoire comparé à ce qu'il se fait non loin de chez nous et pour une vie brisée", réagissent les représentants du personnel, indiquant que sur ce point, ils n'avaient "aucun engagement écrit" de la part du gouvernement. "Cette indemnité sera-t-elle imposable ? Quel est son cadre ? On ne sait toujours rien, sans compter qu'on sait ce que valent les paroles de l'Etat et de Renault", poursuivent-ils.

Toujours sur le volet social des 333 "sacrifiés", Bercy assure qu'il prendra en charge la quasi-totalité de leurs salaires s'ils suivent une formation. Le ministère s'engage également à "racheter des trimestres" aux employés les plus proches de la retraite... "Ce sont des demandes que nous avions formulées mais là encore, tout doit se décider avec le ministère du travail. On est dans l'effet d'annonce", assurent les représentants syndicaux de la SAM, vaccinés "aux promesses".

La création de 200 emplois industriels "rapidement" ?

Aujourd'hui, le Monsieur industrie missionné par l'Etat se nomme Jean-Pierre Floris. "En un mois et demi, il a déjà fait un grand travail et il s'inscrit dans le dynamisme de la Mecanic Vallée", se félicite Bercy qui annonce, sur le volet industriel, avoir recensé la création possible de 200 emplois sur le bassin decazevillois d'ici... 2024. Via des entreprises déjà ancrées localement mais également "quatre ou cinq projets d'implantation". On n'en saura pas davantage, "l'une de ces entreprises travaille actuellement dans la filière de la batterie électrique", souffle simplement les équipes du ministère, y voyant une certaine compatibilité avec la SNAM. Mais sur ce point-là également, les représentants syndicaux de la fonderie aveyronnaise attendent "du concret""On a de la mémoire dans le Bassin et on se souvient encore du travail de Jacques Chérèque, Monsieur industrie, à l'époque de la sidérurgie..."

Ce jeudi, à la suite d'une assemblée générale dans laquelle ont été discutées ces annonces gouvernementales, les salariés ont voté à l'unanimité la poursuite de l'occupation de l'usine afin de "protéger l'outil de travail". Sur cet outil, Bercy ne cache pas qu'à ce jour, "il n'y a aucun repreneur potentiel".

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