Équitation : la néo-Millavoise Inès Carrière, l’étoile montante du paradressage

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  • La cavalière est venue à la cité du gant pour progresser.
    La cavalière est venue à la cité du gant pour progresser. Théo costecalde
Publié le
Louis Dupin

La cavalière toulousaine a posé ses valises à Millau et ambitionne d’atteindre le haut niveau.
 

Inès Carrière a une passion, l’équitation. Dès son plus jeune âge, cette néo-Millavoise – elle s’est installée dans la cité du gant cet été – s’intéresse de près aux chevaux. "J’ai commencé à faire des balades à poney à l’âge de cinq ans et à monter en club vers huit ans", raconte-t-elle. Aujourd’hui, elle s’entraîne au centre équestre Monplo, à Saint-Léons, qu’elle a rejoint en septembre dernier. Dans ce club, c’est l’aspect compétitif qui est recherché, de façon à ce qu’Inès Carrière puisse gravir les échelons.

Souffrant d’un handicap – la jeune femme est atteinte d’une infirmité motrice cérébrale (IMC), ce qui se traduit par des troubles de la coordination du mouvement – l’ancienne Toulousaine ne baisse pas les bras et se spécialise dans le paradressage.

Cette discipline de l’équitation met en scène le couple cavalier-cheval qui doit effectuer des figures gracieuses tels que le piaffer ou encore les changements de pied au galop. Elle a commencé la compétition à 15 ans et elle a fait de son handicap, une force. "C’est une motivation, j’espère que mon parcours sera un jour un exemple pour les autres cavaliers handisports", confie-t-elle.

Triple championne de France

En 2016, la cavalière a rejoint l’association Equi libre Midi-Pyrénées, un centre équestre qui prend en charge les sportifs pour les entraîner aux compétitions para-équestres. L’association utilise aussi la médiation équine en vue améliorer la santé mentale et physique des personnes en situation de handicap.

"Ce centre équestre et surtout Dolly Maffre (son ancienne coach, NDLR) m’ont donné une motivation de rêve. Ils m’ont redonné le goût de la compétition après quelques mois d’arrêt", souffle-t-elle. Ainsi, en 2017, Inès Carrière a participé à son premier championnat de France et a remporté la compétition dans sa catégorie. Une performance qu’elle a réitérée les deux années suivantes. "C’est là que j’ai rencontré le coach de l’équipe de France de paradressage qui m’a donné envie d’aller plus loin", se remémore la cavalière.

Objectif : Paris-2024

Dans sa ligne de mire, il y a les Jeux Paralympiques de Paris, en 2024. Le déplacement représente un investissement non négligeable, qu’Inès Carrière n’a pas encore déniché. Cela risque de compromettre cet objectif. De plus, la cavalière n’a toujours pas trouvé le bon cheval.

À trois ans de la compétition, les cavaliers se doivent de trouver le bon animal afin de tisser des liens et de créer une relation particulière avec lui. Pour le moment, elle aimerait enchaîner les compétitions en 2022 et trouver un sponsor qui pourrait l’accompagner tout au long de la saison. "Et puis, pourquoi pas se qualifier pour les championnats de France à Saint-Lô", sourit-elle.

En attendant, la jeune femme s’entraînera avec sa jument Bianca sous les yeux de sa nouvelle coach, Pauline Marroncle. Une belle aventure dont l’issue est prometteuse pour l’espoir tricolore.

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