Les villes américaines ne s'accordent pas sur la définition d'"infrastructure verte", et c'est problématique selon une étude

  • Les chercheurs de l'étude ont souligné l'approche intégrative de nombreuses villes, comme celle de Portland.
    Les chercheurs de l'étude ont souligné l'approche intégrative de nombreuses villes, comme celle de Portland. DenisTangneyJr / Istock.com
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Quelle est la définition d'"infrastructure verte" ? Des chercheurs de la New School à New York se sont penchés sur la question à travers les politiques urbaines de plusieurs villes américaines. Ils se sont aperçus que les définitions divergeaient considérablement, certaines délaissant des aspects incontournables pour une politique durable.


Qu'est-ce qu'une infrastructure verte ? Une étude parue dans la revue scientifique Frontiers in Ecology and the Environment met en avant le flou et la multiplicité des termes quant à la définition de l'"infrastructure verte" dans l'urbanisme américain.

Plusieurs chercheurs de la New School de New York se sont penchés sur la question en analysant les plans des villes et la politique urbaine d'une vingtaine de villes aux Etats-Unis, des grandes et petites agglomérations aux villes considérées comme "leader" dans les politiques urbaines vertes.

Les chercheurs, membres de l'Urban Systems Lab, ont alors trouvé plus d'une centaine de types d'infrastructures considérées comme vertes. Les arbres, les jardins ou encore les toits verts sont régulièrement cités dans les plans. Certaines technologies énergétiques et certains transports font leur apparition. Chaque ville s'appropriant le concept. La multiplication des définitions provoque alors "une confusion autour du sens", note l'étude.

Les fonctions hyrdologiques privilégiées, les parcs et jardins délaissés

Dans la grande majorité des cas, l'Urban Systems Lab relève que beaucoup de politiques font référence aux fonctions hydrologiques, notamment la gestion des eaux pluviales. A l'inverse, beaucoup de plans urbains n'évoquent que très peu les concepts de paysage, tels que les espaces verts. "Les parcs et grands espaces verts urbains sont souvent exclus au profit d'installations techniques plus petites", écrivent les chercheurs.

Mais la concentration sur les eaux pluviales "peut inciter les villes à privilégier les installations techniques au détriment des parcs et des espaces verts urbains", écrit de son côté le média spécialisé sur la ville de demain, Smart Cities Dive.

Les chercheurs proposent la définition suivante pour "conceptualiser de manière cohérente" l'infrastructure verte. Elle "désigne un système d'écosystèmes interconnectés, d'hybrides écologiques et technologiques et d'infrastructures construites offrant des fonctions et des avantages sociaux, environnementaux et technologiques contextuels".

Alors que le défi du réaménagement des villes est élevé, cette étude amène à se poser la question sur le futur de ces politiques durables. Etant donné la diversité des concepts "d'infrastructures vertes", les municipalités peuvent-elles parvenir à des résultats concrets et globaux si elles ne s'accordent pas sur la ligne à suivre ?

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